La justice britannique a annulé en appel le refus d'extrader vers les États-Unis le fondateur de Wikileaks Julian Assange, ce vendredi.
Le juge Tim Holroydez a précisé que la décision de première instance était annulée et que la justice britannique devra de nouveau statuer sur la demande d'extradition américaine.
Le 4 janvier dernier, la juge Vanessa Baraitser, avait refusé son extradition lors d'une audience à la cour de l'Old Bailey, à Londres. La juge britannique avait mis en avant les risques de «suicide [...] pour des raisons de santé mentale» de Julian Assange pour justifier sa décision.
Dans sa décision de ce vendredi, la Haute Cour de Londres a estimé que les Etats-Unis ont fourni des assurances sur le traitement qui serait réservé au fondateur de WikiLeaks en cas d'extradition, répondant ainsi aux inquiétudes de la juge de première instance.
De son côté, Stella Moris, la compagne de Julian Assange, a immédiatement dénoncé une «grave erreur judiciaire».
L'Australien de 49 ans, fondateur du site Wikileaks, est sous le coup de poursuites lancées à son encontre sous la présidence de Donald Trump. Aux Etats-Unis, il risque 175 ans de prison pour avoir diffusé, dès 2010, des centaines de milliers de documents classifiés. Ceux-ci concernaient les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. Une vidéo avait notamment fait beaucoup de bruit. Elle montrait des civils tués par les tirs d'un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007. Des révélations qui, selon Washington, avaient mis en danger la vie des personnels américains, et de leurs sources, sur place.
Julian Assange avait été arrêté en avril 2019, après sept années passées au sein de l'ambassade d'Equateur à Londres. Il s'était en effet réfugié dans le bâtiment diplomatique pour éviter une extradition vers les Etats-Unis ou la Suède, où des poursuites pour viol, depuis abandonnées, avaient été lancées contre lui.