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Donald Trump accorde de nouvelles grâces présidentielles à ses proches

[Andrew CABALLERO-REYNOLDS / AFP]

Avant de quitter la Maison Blanche, Donald Trump prend soin de gâter ses proches et alliés.

Ainsi, le président américain a accordé des grâces présidentielles à plusieurs membres de son camp, notamment des personnalités mises en cause dans l’affaire de l’ingérence russe dans la présidentielle de 2016, ainsi que le père de son conseiller et gendre Jared Kushner.

Charles Kushner avait été condamné en 2004 à deux ans de prison pour malversations fiscales.

Parmi les autres bénéficiaires de cette grâce présidentielle figurent deux acteurs centraux du scandale de l’ingérence russe : Paul Manafort, ex-directeur de campagne de campagne de Donald Trump et Roger Stone, son ancien conseiller.

Paul Manafort, qui avait été condamné à une peine de sept ans et six mois de prison pour diverses fraudes dans ce dossier, était en résidence surveillée depuis le mois de mai. Roger Stone avait quant à lui été condamné à 40 mois de prison pour avoir menti au Congrès.

Ce n’est pas la première fois que Donald Trump use de son pouvoir de grâce en faveur de ses proches. Fin novembre, il avait déjà gracié Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité, également au cœur de l’enquête russe.

Un abus du droit de grâce ? 

La nouvelle liste dévoilée par la Maison Blanche a logiquement suscité la polémique, le camp démocrate voyant dans les grâces de Donald Trump une utilisation abusive de son pouvoir. 

«Trump vient de grâcier une autre bande de criminels de son gang. La loi et l’ordre ne s’appliquent apparemment qu’aux démocrates et aux petites gens, pas à l’élite républicaine», a ainsi fustigé l’élu démocrate du Texas Lloyd Dogett.

Même du côté républicain cette nouvelle salve de grâces ne passe pas. «Pourri jusqu’à la moelle», a lancé le sénateur Ben Sasse.

Et bientôt une grâce pour lui-même ? 

Et la polémique pourrait ne pas s'arrêter là. Selon de nombreux observateurs de la politique américaine, le président pourrait profiter de ses dernières semaines à la Maison Blanche pour «s'auto-gracier», afin d'éviter d'éventuelles poursuites judiciaires. 

En 2018, Donald Trump avait d'ailleurs lui-même évoqué cette idée. «Comme l’ont confirmé de nombreux spécialistes de la loi, j’ai le droit absolu de me grâcier, mais pourquoi le ferais-je puisque que n’ai rien à me reprocher ?», avait-il alors souligné sur Twitter, en pleine enquête sur l'ingérence russe. 

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