S'installer sur la Lune, Mars ou plus loin encore représente un défi colossal au niveau technologique. Mais à en croire la Nasa, l'un des principaux points faibles de l'homme pour entreprendre des longs séjours dans l'espace provient tout simplement de notre biologie.
En effet, alors que le corps humain y est soumis à un bouleversement de son environnement (apesanteur, rayonnements électromagnétiques, espaces confinés...), des organites intracellulaires indispensables changent leur fonctionnement : les mitochondries. Ces éléments, qui possèdent leur propre ADN, produisent l'énergie qui permet aux cellules du corps de fonctionner. Des maladies peuvent altérer leur fonctionnement sur le long terme, comme Alzheimer ou Parkinson.
Et il s'avère que la Nasa a prouvé, grâce à des prélèvements sanguins sur des astronautes étalés sur plusieurs décennies, que dans l'espace, les mitochondries changeait leur fonctionnement. De quoi engendrer plusieurs effets secondaires, comme des troubles de sommeil ou du système immunitaire. «Que nous regardions dans les problèmes d'yeux ou de foie, les mêmes chemins menaient vers les mitochondries comme sources du trouble», assure le chercheur Afshin Beheshti dans un communiqué de l'agence spatiale américaine.
Mais cet obstacle n'est pas insurmontable selon celui-ci. «La bonne nouvelle est que c'est un problème que nous pouvons déjà commencer à contrer. Nous pouvons chercher des mesures et des médicaments que nous utilisons pour traiter les maladies mitochondriales sur Terre et voir comment cela fonctionne dans l'espace», estime-t-il. Nul doute qu'avec le développement de plusieurs missions de longue haleine dans l'espace, des expériences pourraient en effet être mises au point dans un futur proche.