La polémique ne se calme pas. Ce 27 octobre, des manifestations contre Emmanuel Macron continuent de se propager dans le monde musulman. Plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient par exemple réunies à Dacca, au Bangladesh, pour reprocher au président français sa défense de la liberté de caricaturer le prophète Mahomet.
À Ankara, en Turquie, des protestataires continuaient eux aussi de défiler pour critiquer Emmanuel Macron, notamment avec des affiches le dépeignant une trace de chaussure sur le visage. Ces photos étaient également largement utilisées à Gaza également, alors que des images d'un drapeau français brulé au Pakistan ont été publiées.
Outre cette colère populaire, les diplomates français sont également pris à partie par les différents gouvernements. Ainsi, le numéro 2 de l'ambassade française en Iran a été convoqué ce 27 octobre afin d'obtenir des explications concernant la prise de position d'Emmanuel Macron. Téhéran a en effet critiqué le «comportement inacceptable des autorités françaises qui ont heurté les sentiments de millions de musulmans en Europe et dans le monde».
Paris reste serein
Ramzan Kadyrov, dirigeant de la république russe de Tchétchénie, a quant à lui assuré que le président français «appelle secrètement les musulmans à commettre des crimes» en soutenant le droit à la caricature. Réaction similaire du Haut Conseil islamique en Algérie qui «condamne fermement cette campagne virulente contre le prophète Mahomet».
Face au boycott des produits français dans le monde musulman, réclamé par Recep Tayyip Erdogan, Paris se montre relativement serein. Franck Riester, ministre délégué au commerce extérieur, a ainsi déclaré au Figaro que «ce boycott est très circonscrit, limité à un certain nombre de produits alimentaires, mais vraiment de façon très limitée». Reste à savoir comment le Quai d'Orsay compte éteindre l'incendie dans les jours à venir.