Alors que la 5G fait débat sur la terre ferme, sa petite soeur, la 4G, s'offre les étoiles. Dans le cadre du projet de base humaine permanente porté par l'agence spatiale américaine, le groupe finlandais Nokia a été chargé de fabriquer le premier réseau de téléphonie mobile opérationnel sur la Lune.
Dans un communiqué, Nokia évoque un réseau 4G «ultra-compact, économe en énergie et résistant aux conditions spatiales», qui sera déployé à la surface de la Lune dès la fin de l'année 2022. Son installation reposera sur l'intervention d'un alunisseur dont la fabrication, par Intuitive Machines, est encore en cours.
Nokia has been selected by @NASA to build the first cellular network on the moon, as the U.S. space agency plans for a future where humans return there and establish lunar settlements https://t.co/KTYvW8XvGy pic.twitter.com/EtjfIi3Llb
— Reuters (@Reuters) October 20, 2020
Ce réseau est censé s'autoconfigurer au moment de sa mise en place. Selon Nokia, il permettra «l'échange de communication par voix et vidéo, la télémétrie et l'échange de données biométriques, ou encore le déploiement et la manoeuvre de robots». Plus globalement, l'objectif est d'«assurer des communications à la surface de la Lune sur de plus grandes distances, à plus grande vitesse, et de façon plus fiable que les standards actuels».
Ce contrat d'un montant de 14,1 millions de dollars, remporté par la filiale américaine de Nokia, fait partie du programme Artemis, développé par la Nasa et dont l'objectif est d'envoyer une femme et un homme sur la Lune d'ici 2024.
L'agence spatiale américaine a annoncé qu'un total de 370 millions de dollars serait distribué à 14 entreprises chargées de concevoir les technologies nécessaires au bon déroulement de cette mission. Selon le Guardian, il s'agit principalement de développer des méthodes permettant de collecter des ressources vitales, telle que l'oxygène ou l'énergie alimentant les engins spatiaux. La Nasa a notamment sollicité la société d'Elon Musk, SpaceX, à hauteur de 53,2 millions de dollars.
L'agence spatiale américaine s'est donnée jusqu'à 2030 pour installer une base permanente sur la Lune. Les deux astronautes qui doivent s'y rendre en 2024 auront pour tâche de mener des expériences et explorations plus détaillées sur le sol du satellite. Mais la Nasa voit déjà plus loin puisque leurs travaux pourraient constituer un prélude pour une autre mission, cette fois-ci sur Mars. La première.