La Nouvelle-Zélande a renouvelé sa confiance en Jacinda Ardern, sa Première ministre, en donnant 49% des suffrages à son seul Parti travailliste, le plaçant en majorité au Parlement (64 sièges sur 120).
Une victoire écrasante qui s’explique notamment par le succès du gouvernement dans la lutte contre le coronavirus (même si un cas a été déclaré ce dimanche, au lendemain des élections).
Il s’agit de la première fois qu’un parti obtient la majorité absolue des sièges au Parlement, depuis 1996 et la refonte du système électoral. Il n’y aura donc pas besoin de former une coalition. La « Jacindamania » semble donc se poursuivre pour la Première ministre, au commande du pays depuis sa prise de pouvoir surprise en 2017.
25 décès du coronavirus seulement
Jacinda Ardern 40 ans, avait surnommé le scrutin les «élections du Covid», axant à fond sa campagne sur son bilan très solide dans la lutte contre la pandémie. La Nouvelle-Zélande - cinq millions d'habitants - a enregistré 25 décès dus au coronavirus. La stratégie du gouvernement a été saluée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Auparavant, la dirigeante avait dû traverser plusieurs épreuves à la tête de l’archipel. En mars 2019, une attaque terroriste par un suprémaciste blanc avait fait 51 morts dans deux mosquées de Christchurch. Elle avait alors impressionné par son attitude, sa compassion vis-à-vis des victimes, et sa réaction politique très vive, notamment sur la question du contrôle des armes et sur celle de la nécessité de pousser les réseaux sociaux à sévir contre la propagation des discours de haine.
A ce drame, avait succédé une éruption volcanique qui a fait 21 morts et des dizaines de personnes grièvement brûlées en décembre et, cette année, la pandémie.