Selon des astrophysiciens de l’Université d'Harvard, aux États-Unis, il est possible que notre système solaire ait abrité deux soleils il y a des milliards d’années.
Si cette hypothèse venait à être confirmée par de plus amples analyses, cela pourrait en tout cas expliquer plusieurs phénomènes, rapporte New Scientist, qui a relayé les travaux d’Amir Siraj et Avi Loeb, publiés dans The Astrophysical Journal Letters.
Parmi eux, l’existence hypothétique d’une 9e planète, qui serait 10 fois plus massive que la Terre, d’après Konstantin Batygin et Michael Brown, deux astronomes du centre de recherches américain Caltech, mais aussi la présence du nuage de Oort, une région lointaine du système solaire, dont l’origine reste un mystère, qui héberge des milliards de comètes, et marque la fin de l'influence gravitationnelle du Soleil.
Les deux chercheurs affirment que la densité du nuage de Oort, situé au-delà de l’orbite des planètes et de la ceinture de Kuiper, un anneau d'astéroïdes glacés tournant autour du système solaire, pourrait s’expliquer par le fait que notre Soleil a fait partie d’un système binaire, c’est-à-dire à deux étoiles, puisque ce type de système a tendance à attirer plus de matière et d’objets qu’un système composé d’une seule étoile.
C’est pourquoi il n’est pas non plus impossible qu’il ait également embarqué une neuvième planète, voire d’autres. «Quand je vais dans la cuisine et que je vois une fourmi, je sais qu’il y en a d’autres pas loin», explique métaphoriquement Avi Loe, qui souligne d’autre part que dans l’univers, «plus de la moitié des étoiles qui ressemblent à notre Soleil ont un compagnon».