Si elle était confirmée, c'est une théorie qui pourrait changer beaucoup de choses dans la prise en charge du Covid-19. D'après certains chercheurs, une deuxième infection au coronavirus pourrait être à l'origine des formes sévères de la maladie.
Selon cette hypothèse, les cas graves de la maladie survenant généralement dans un second temps, après quelques jours de symptômes légers, résulteraient d'une réinfection. Le caractère «bi-phasique» du développement de la maladie, largement admis tant il a été expérimenté par de nombreux malades à travers le monde, pourrait être remis en cause.
Des questions autour du nombre de morts en Italie
Cette théorie, relayée par Sciences et Avenir, a été formulée dans le BMJ sous forme de commentaires. Pour parvenir à l'imaginer, les auteurs italiens de cette thèse sont partis d'un constat simple. Ils se sont étonnés de voir leur pays si endeuillé par le Covid-19 alors même que sa population est moins vieillissante que celles d'autres territoires tels que l'Allemagne ou le Japon. Or, les personnes âgées sont les sujets les plus exposés face au risque de développer une forme grave de la maladie et d'en mourir.
Par ailleurs, l'agence de santé italienne a indiqué que seuls les trois premiers cas officiels de covid-19 venaient de l'extérieur du pays. Un élément qui laisse penser à des chercheurs unviersitaires ou liés aux autorités sanitaires italiennes que le virus circulait déjà depuis quelques semaines au sein du territoire.
Le comportement des anticorps modifié lors d'une réinfection ?
Selon eux, des réinfections sur des groupes de personnes et notamment les plus âgées d'entre elles, ou encore sur le personnel soignant, pourraient avoir entraîné le développement de formes sévères de la maladie. En revanche, les chercheurs ne s'avancent pas sur la nature de la réinfection, imaginant que le SARS-COV-2 ou un autre coronavirus comme un rhume pourrait en être à l'origine.
Le comportement des anticorps qui parvient à combattre la maladie lors de la première infection pourrait ainsi s'avérer contre-productif au moment de la seconde infection et favoriser sensiblement le développement de la maladie. C'est aussi ce qui pourrait expliquer l'aggravation soudaine et gravissime de l'état de certains patients qui précède souvent leur décès.