La guerre continue. Depuis plusieurs semaines, Twitter et Donald Trump sont engagés dans un conflit qui a d'ores et déjà entraîné un décret limitant le rang d'action des réseaux sociaux aux Etats-Unis. Ce 4 juin, une vidéo publiée par l'équipe de campagne du président rendant hommage à George Floyd a été supprimée pour une question de droits d'auteur.
Si le président lui-même n'a pas encore réagi à l'affaire, son équipe de campagne n'a pas manqué de critiquer la prise de position. «Twitter et Jack Dorsey (le patron de Twitter, ndlr) censurent ce message inspirant et fédérateur du président Trump après la tragédie de la mort de George Floyd», peut-on ainsi lire sur le compte officiel Team Trump.
Twitter and @Jack are censoring this uplifting and unifying message from President Trump after the #GeorgeFloyd tragedy.
The same speech the media refused to cover.
Here is the YouTube link.
WATCH AND MAKE IT GO VIRAL: https://t.co/7V72z7JiKm https://t.co/xBgkc1bvPm— Team Trump (Text TRUMP to 88022) (@TeamTrump) June 4, 2020
Toujours disponible sur Youtube, cette vidéo de plus de 3 minutes critique largement les débordements qui ont eu lieu lors des manifestations contre le racisme et les violences policières depuis près de deux semaines. En utilisant des images de violences, de flammes et de magasins pillés et un discours du président, la publicité s'en prend aux «antifas et d'autres groupes radicaux de gauche qui terrorisent les innocents». Un discours qui va dans le sens de sa récente déclaration, assurant qu'il voulait classer les antifas comme organisation terroriste.
Interrogé par le site The Hill, un représentant de Twitter clame cependant que les propos de la vidéo n'ont rien à voir avec la suspension de celle-ci, contrairement aux récentes décisions du réseau social contre des messages publiés par le président. Il assure avoir reçu des plaintes de plusieurs ayants droit pour certaines images utilisées dans le spot de campagne.
Comme le rappel le Guardian, ce n'est pas la première fois qu'une telle mesure est prise contre le président Trump. Une vidéo publiée sur son compte avait été supprimée après la réclamation du groupe de rock Nickelback. En pleine période de destitution, il avait attaqué Joe Biden avec ce montage, tentant de prouver que le candidat démocrate à la présidentielle était au centre de l'affaire ukrainienne. Mais malgré tout cela, il a assuré ne pas compter se débarrasser de son compte Twitter, en expliquant qu'il devait le conserver à cause de la presse trop mensongère selon lui.