L'ONU a demandé une enquête sur d'éventuelles maltraitances de la police croate sur les migrants venus de Bosnie.
A en croire les photos obtenues par le site britannique The Guardian, des croix auraient été peintes à la bombe de peinture rouge sur le crâne de ceux qui avaient passé la frontière illégalement.
«Il est évident que l'un des effets escomptés de ce comportement est d'humilier les réfugiés et les migrants qui tentent de traverser la frontière», a estimé Jack Sapoch de l'ONG No Name Kitchen (NNK).
Les différentes associations se demandent toutefois quel est le but premier de ces traitements inhumains. L'hypothèse d'identifier de façon humiliante les migrants récidivistes est avancée, mais certaines estiment également que cette croix rouge pourrait être en réalité un symbole religieux destiné à rabaisser un peu plus ces migrants, pour la plupart musulmans.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, s'est dite «profondément préoccupée par les informations faisant état de violences et de traitements infligés à des migrants et des réfugiés par la police croate», et a demandé aux autorités d'enquêter et «d'établir un mécanisme d'évaluation indépendant pour établir les faits de la situation frontalière».
Outre l'usage de peinture, les ONG dénoncent plus généralement l'attitude de la police envers les migrants arrêtés en Croatie. Selon No Name Kitchen, certains Bosniens ont par exemple rapporté des vols d'argent, de téléphones portables, ou encore de chaussures.