L'idée vient tout droit d'Océanie. La Nouvelle-Zélande et l'Australie pourraient mettre en place dans les prochaines semaines une «bulle de voyage», pour permettre à leurs citoyens de se rendre en vacances entre leurs deux pays sans période de quarantaine. Une solution temporaire pour éviter de reprendre l'intégralité des vols internationaux, en évitant ainsi un nouveau pic d'épidémie.
La situation est favorable pour l'instauration d'un tel système puisque la Nouvelle-Zélande est considérée comme le premier pays à avoir vaincu le coronavirus, et l'Australie maintient le nombre de contaminations quotidiennes sous la barre des 25 depuis le 22 avril dernier. La mesure ne serait pas uniquement pour faire plaisir aux habitants, puisqu'elle servirait avant tout à relancer une économie à l'arrêt, particulièrement dans l'industrie du tourisme.
Aux Etats-Unis ou au Canada, ces «bulles» pourraient voir le jour à l'échelle locale ou de quelques Etats. Le but étant de reprendre une activité dans un cadre réduit. Seulement, des questions de légalité d'une telle mesure se posent sur place. Empêcher un Américain d'entrer en Californie quand un autre le peut rentrerait potentiellement en violation de la Constitution. Les gouverneurs doivent donc réfléchir à la question.
Bientôt en Europe ?
Le gouvernement français n'a pas communiqué sur de telles mesures, puisqu'il est toujours prévu de limiter les déplacements à 100 km autour de son lieu d'habitation à partir du 11 mai. La question reste ouverte dans le futur.
Alors que les pays se sont repliés sur eux-même pour freiner la propagation du virus, des ouvertures très légères entre pays voisins et alliés pourraient être imaginées. Lorsque les situations seront meilleures, si les frontières de l'espace Schengen devraient être fermées encore de longues semaines, pourquoi ne pas imaginer des bulles entre la France et l'Allemagne, l'Espagne et le Portugal ou encore la Belgique et les Pays-Bas ? Rien ne permet cependant d'affirmer que cela est envisagé par les Etats.
Comme pour leurs fermetures, les pays concernés prendront une décision au moment qu'ils jugeront opportun, mais il est probable que l'Union Européenne tentera de donner des directives pour avoir une réponse plus ou moins homogène sur la question.