Dans le top 3 des destinations européennes préférées des Français pour les vacances d'été, aux côtés de l'Espagne et de la Grèce, l'Italie, pays frappé de plein fouet par l'épidémie de coronavirus, accueille de nouveau les touristes hexagonaux à bras ouverts cet été. Mais la situation reste fragile et à surveiller.
Le gouvernement italien a ainsi dressé, jeudi 9 juillet au soir, une liste de 13 pays qu'il considère maintenant «à risque» et leur a fermé ses frontières.
Concrètement, il s'agit de l'Arménie, du Bahreïn, du Bangladesh, de la Bosnie-Herzégovine, du Chili, du Brésil, du Koweït, de la Macédoine du Nord, de la Moldavie, de Oman, du Panama, de la République dominicaine et enfin du Pérou.
Une marche arrière qui concerne donc beaucoup de pays non-européens mais révélatrice d'une situation toujours mouvante et fébrile.
«Nous ne pouvons pas dilapider les résultats des sacrifices que les Italiens ont consentis ces derniers mois», a d'ailleurs fait valoir le Premier ministre italien Roberto Speranza dans un communiqué.
Une situation à rapprocher également du fait que plusieurs pays européens, dont la France, voient d'ailleurs la circulation du SARS-CoV-2 sur leur sol s'accélérer, lorsque certains (Espagne, Portugal...) ont procédé à des reconfinements ciblés.
Pour autant, à la mi-juillet, les touristes français peuvent toujours se rendre dans la péninsule. Rome avait en effet fait savoir, il y a un peu plus d'un mois, qu'elle rouvrirait ses frontières aux voyageurs européens le 3 juin dernier.
Une annonce qui avait été saluée par les acteurs touristiques alors que cette industrie représente environ 13 % du PIB italien. Il s'agissait même alors du premier pays européen à prendre une telle mesure, depuis suivi par de nombreux autres Etats, comme la France le 15 juin.
De même, côté français, plus aucune restriction n'empêche les ressortissants hexagonaux de se rendre chez le voisin transalpin, la limitation des sorties à 100 km du domicile ayant été levée le 2 juin.
Une fois en Italie, les touristes européens ne sont plus soumis à une quarantaine obligatoire, contrairement à ce qui se fait dans d'autres Etats.
«Venez passer vos vacances en Italie. Venez visiter nos plages, nos côtes, nos villages de montagne, goûter notre cuisine. Nous sommes prêts à vous accueillir», avait, de son côté, appelé le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio mi-mai dans une tribune parue dans le journal allemand Bild.
Les monuments quasiment tous ouverts
Et une fois sur place, il est vrai que les activités ne manquent pas pour les touristes, les commerces, bars, restaurants, musées, bibliothèques, parcs et plages étant de nouveau ouverts.
Idem pour quasiment tous les monuments et sites historiques du pays, tels que le Colisée à Rome, la basilique Saint-Pierre au Vatican, la tour de Pise, Pompéi ou encore les cathédrales de Milan et Florence.
Pour autant, des règles d'hygiène (lavage des mains) et la distanciation physique doivent continuer de s'appliquer.