Le rapatriement des Européens qui se trouvaient hors de l'UE au moment de la fermeture des frontières est presque achevé, affirme samedi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
«Lorsque l'urgence sanitaire mondiale a atteint son point culminant, de nombreux Européens se sont retrouvés bloqués à l'étranger et n'ont pas pu rentrer en Europe. Cela a touché environ 600.000 de nos citoyens», rappelle dans le quotidien allemand Die Welt le Haut-représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères.
«Au 1er mai, nous avions rendu plus de 550.000 Européens à leurs familles - ce qui signifie que 90% d'entre eux ont été ramenés de l'étranger», ajoute l'Espagnol, saluant une «coopération consulaire unique entre l'Union européenne et ses États membres».
«Nous continuerons à travailler pour aider les 10% d'Européens qui restent à prendre des vols de retour», promet-il.
Le retour s'annonce délicat
Pour M. Borrell, cette opération de rapatriement à grande échelle montre que «l'UE est capable de réagir rapidement et efficacement à des situations imprévues et de soutenir ses citoyens».
Le retour des 50.000 Européens restant s'annonce toutefois délicat, affirme Die Welt.
Le quotidien cite les cas du Maroc, qui «ne délivre toujours pas d'autorisation d'atterrissage», ainsi que des Philippines, du Cameroun et de l'Inde, où l'accès aux aéroports est difficile en raison de «restrictions de sortie très strictes».
L'Allemagne comptait à elle seule à l'étranger 240.000 de ses ressortissants quand les frontières ont été fermées mi-mars et la plupart des liaisons aériennes interrompues.