En raison du coronavirus, de nombreux centres d'urgence ont fermé leurs portes en Belgique. Le Parlement Européen a mis en place le 29 avril un hébergement d'urgence pour les femmes en détresse. 100 femmes sans domicile fixe sont accueillies sont dans l'un de ses bâtiments, à Bruxelles.
L'initiative a été lancée par le président du Parlement Européen, David Sassoli. «Je crois que cette crise doit nous pousser nous tous, et aussi les institutions, à donner le bon exemple», déclare-t-il au média belge RTBF. Le Parlement Européen s'est associé avec le Samu social de Bruxelles pour mettre à l'abri les femmes. «On a beaucoup de cas de femmes tombées à la rue depuis le début du confinement à cause de violences domestiques qui ont tendance à augmenter», explique Sébastien Roy, le directeur du Samu. D'autres sont des femmes sans domicile fixe de plus longue date qui n'ont plus accès aux accueils de jour.
DES BUREAUX REAMENAGES
Les bâtiments du Parlement européen sont presque vides actuellement. Seul une poignées de parlementaires siègent, tandis que la majorité des séances se font en visioconférence. C'est pourquoi le Parlement Européen a proposé d'héberger les femmes sans-abri dans son bâtiment Helmut Kohl, en plein centre-ville de Bruxelles.
Les bureaux ont été réaménagés en chambres, réservées à une ou deux femmes maximum. Un confort de vie légèrement meilleur qu'au sein des centres d'urgence, où elles peuvent dormir jusqu'à six. Les femmes peuvent également recevoir un soutien médical et psychologique. «Cette crise est une opportunité de repenser l'accueil [des plus précarisées]», espère le directeur du Samu bruxellois.
Le Parlement Européen a également mis à disposition ses cuisines pour les associations d'aide aux sans-abris. 1000 repas sont fournis chaque jour.