Sujet brûlant soulevée par l'épidémie, le traçage des données des téléphones fera l'objet d'un débat à l'Assemblée nationale le 28 avril, suivi par un autre au Sénat le lendemain.
Cette question souhaitée par Emmanuel Macron doit faire le point sur les techniques de traçage pour lutter contre le Covid-19, a annoncé ce mercredi le gouverment.
Lundi soir dans son allocution télévisée, le président de le république avait partagé cette question, tout en prévenant que l'épidémie ne devait pas «mordre» sur les libertés individuelles. Le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O s'est dit mardi «optimiste mais pas totalement certain» de l'utilité du projet d'application pour smartphones StopCovid dans la lutte contre le coronavirus. Mais la date butoire du 11 mai prochain, qui devrait marquer la levée du confinement total des Français impliquerait de proposer une telle application pour l'accompagner.
L'application StopCovid doit permettre, si elle est déployée, à l'utilisateur d'être prévenu s'il a croisé une personne contaminée par le virus. Le projet est actuellement vivement critiqué jusque dans les rangs de la majorité pour ses risques concernant la vie privée de ses utilisateurs, même s'il est présenté comme ne dérogeant pas à la réglementation sur les données personnelles. Pour le gouvernement, l'application pourra être installée sur la base du volontariat et pourra être désinstallée à tout moment, avec la garantie de ne pas conserver de données personnelles.
«L'application ne géolocalisera pas les personnes. Elle retracera l'historique des relations sociales qui ont eu lieu dans les jours précédents, sans permettre aucune consultation extérieure, ni transmettre aucune donnée», explique Cédric O. L'outil n'utilisera donc pas les données GPS du mobile, mais la technologie Bluetooth, qui permet à nos smartphones d'identifier des appareils à proximité (écouteurs, enceintes, imprimantes...).