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Coronavirus : les 5 infos essentielles de ce vendredi 1er mai

[KAROLY ARVAI / AFP]

La pandémie de Covid-19 a déjà causé la mort de milliers de personnes à travers le monde. Les autorités de nombreux pays ont pris des mesures strictes de confinement de la population pour tenter de ralentir la propagation du coronavirus. Les hôpitaux, qui doivent gérer l’afflux de patients contaminés, sont sous tension. Nombre de cas, mesures sanitaires, recherches… CNEWS propose un résumé de la situation avec les informations essentielles de la journée.

24 594 décès liés au Covid-19 en France depuis le début de l'épidémie, dont 218 ces dernières 24h

Ces dernières 24h, l'épidémie de coronavirus a fait 218 victimes supplémentaires en France. Cela porte le bilan à 24 594 morts depuis le début de l'épidémie, dont 15 369 décès en milieu hospitalier et 9 225 au sein des établissements sociaux et médico-sociaux.

Le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a indiqué que les services de réanimation affichent de nouveau un solde négatif de 144 patients par rapport à la veille.

Il a également présenté des cartes de déconfinement corrigées, précisant que les données avaient été revues pour neuf départements.

Un 1er mai en confinement qui «ne ressemble à aucun autre»

A défaut des traditionnels défilés en ce 1er mai 2020, les travailleurs de la planète étaient appelés à marquer cette journée, qui leur est consacrée dans de nombreux pays, par des « manifestations virtuelles» sur les réseaux sociaux ou à leurs fenêtres.

Le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, l'a résumé ainsi : « Ce 1er mai 2020 ne ressemble à aucun autre ».

Pour la première fois depuis l'interdiction des manifestations durant les guerres d'Indochine et d'Algérie, dans les années 1950 et 1960, il n'y a pas eu de rassemblements en France, au nom de la lutte contre la propagation du Covid-19.

Les syndicats ont par conséquent appelé à d'autres formes de mobilisation : sur les réseaux sociaux mais aussi en personne, aux balcons et fenêtres, avec banderoles, concerts de chants ou de casseroles.

Pour eux, cette journée internationale, qui tire son origine des combats du mouvement ouvrier à la fin du XIXe siècle, est plus que jamais d'actualité : l'épidémie met en lumière le rôle essentiel de certains métiers jusqu'à présent peu valorisés - dans la santé, les commerces, l'hygiène - et exacerbe les tensions sociales.

Car en faisant plonger les économies, en arrêtant industries, commerces et services, la pandémie a déjà réduit au chômage des cohortes de travailleurs à travers le monde.

Ça et là, certains n'ont d'ailleurs pas voulu se résoudre à rester chez eux. Des manifestants ont en effet bravé les interdictions en Turquie, aux Philippines et en Grèce.

En Allemagne, les forces de l'ordre ont été déployées en grand nombre - 5.000 policiers à Berlin - pour faire respecter l'interdiction de manifester à plus de 20 personnes.

En Italie, l'un des pays européens le plus durement meurtri par la pandémie, le grand concert organisé traditionnellement le 1er mai à Rome par les principales centrales syndicales se tiendra cette année sans public.

Dans l'ensemble, la prudence et les célébrations alternatives restaient donc de mise.

En France, la CFDT, premier syndicat du pays, et d'autres syndicats réformistes ou étudiants revendiquent en ce jour « emploi, justice sociale et modèle de développement respectueux de l'environnement et des femmes et des hommes au travail ». Autre puissant syndicat français, la CGT a invité à poster des vidéos ou photos pour montrer sa mobilisation.

A Compter de ce vendredi 1er mai, les salariés en arrêt de travail pour garde d'enfants et les personnes vulnérables passent au chômage partiel

Les personnes en arrêt de travail pour garde d'enfants ou celles qui sont plus vulnérables que les autres au coronavirus passent d'un régime d'arrêt maladie à un régime de chômage partiel à compter de ce vendredi 1er mai.

Depuis le début du confinement, ceux qui ne peuvent pas télétravailler et doivent garder leurs enfants pouvaient se mettre en arrêt maladie et touchaient des indemnités journalières à hauteur de 90% du salaire brut.

Le même système s'appliquait aux salariés (ou leurs conjoints) dits «vulnérables», qui ont notamment une affection de longue durée. Ces derniers sont près de 400.000 et les arrêts pour garde d'enfants concernent 1,7 million de personnes, soit un total de plus de deux millions de Français, selon des chiffres communiqués par le ministère du Travail.

Selon ce dernier, il fallait régler le problème du passage au bout d'un mois des indemnités journalières à 66%, pour les personnes ayant entre un an et cinq ans d'ancienneté (au bout de 40 jours entre 5 et 10 ans d'ancienneté, et 50 jours pour plus de dix ans d'ancienneté).

Par ailleurs, «on ne pouvait pas demander aux seuls employeurs de supporter le coût», notamment ceux à la tête de petites entreprises, car ils paient des cotisations sur le complément employeur des indemnités journalières, ce qui risquait «d'accélérer des faillites», a expliqué l'entourage de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

A compter du 1er mai, les personnes concernées passent à un régime de chômage partiel qui permet au salarié d'être indemnisé à hauteur de 70% du salaire brut et 84% du salaire net (100% pour le Smic). Et ce en théorie jusqu'au 11 mai, où doit s'ouvrir une première période de déconfinement.

11,3 millions de salariés sur un total de quelque 20 millions sont actuellement en chômage partiel.

Les entreprises pourront déclarer de manière individuelle ces salariés. Celles qui n'ont pas fait de demande de chômage partiel jusqu'à présent, devront le faire. Une ordonnance sera prise en ce sens afin «d'individualiser» le chômage partiel, après avis conforme du CSE (conseil économique et social) ou du conseil d'entreprise, ou après accord collectif.

Ce changement de régime «ne concerne pas les travailleurs indépendants, les fonctionnaires et les agents contractuels de droit public en arrêt de travail».

Des erreurs dans le code couleur de la carte de déconfinement

La première version de la carte du déconfinement, dévoilée par Olivier Véran jeudi 30 avril, comporte plusieurs erreurs. Le code couleur qui permet d'évaluer le risque sanitaire des départements est erroné pour le Lot, le Cher et la Haute-Corse.

La carte classe les départements selon trois couleurs : «rouge», orange», et «vert», selon le niveau de circulation du virus et les capacités en réanimation. Or, le classement en «rouge» des départements du Lot et du Cher est sans doute dû à des erreurs de comptage, ont indiqué les agences régionales de santé (ARS) d'Occitanie et du Centre, ce vendredi 1er mai.

Dans le Lot, « qui ne figure pas à ce stade parmi les plus impactés par l'épidémie », ce classement « a suscité des incompréhensions fortes et légitimes », a reconnu l'ARS Occitanie dans un communiqué publié dans la nuit.

L'agence explique que cette carte prend en compte un indicateur comparant le nombre de passages aux urgences pour suspicions de coronavirus au nombre total d'admissions.

Or « une analyse rapide de ces données a conclu qu'un nombre de prélèvements récemment effectués par des services d'urgence lotois avaient conduit (..) à surévaluer le pourcentage de passages aux urgences pour suspicion de coronavirus par rapport à la réalité », explique le communiqué.

« L'indicateur retenu au niveau national s'en est trouvé vraisemblablement faussé pour le département du Lot », a ajouté l’ARS, soulignant que les données « imputées par erreur » allaient être rectifiées.

Concernant le Cher, « on estime qu'il y a eu des erreurs de données et l'objectif est que la correction puisse être apportée le plus rapidement possible », a déclaré Christophe Lugnot, directeur de cabinet de l'ARS Centre.

Selon les derniers chiffres publiés jeudi par ces agences, le Cher compte actuellement trois personnes testées positives en réanimation (une seule pour le Lot) et a enregistré 129 décès (16 pour le Lot) depuis le début de l'épidémie.

Le président du département du Lot, Serge Rigal, a exprimé son mécontentement pour cette « erreur de l'année » dans un courrier au ministère de la Santé.

Jeudi, l'ARS de Corse avait déjà partagé un doute sur le classement de la Haute-Corse en rouge, indiquant que « les modalités du codage par le centre hospitalier de Bastia entrainent une surestimation du nombre de passages aux urgences pour Covid ».

La carte doit être actualisée tous les jours, avant d'être gelée le 7 mai pour préparer le déconfinement.

Le marché automobile français s'effondre de 88,8% en avril

Victime de l'épidémie de coronavirus et des mesures de confinement de la population, le marché automobile français a subi un nouveau choc en avril, reculant de 88,8%.

Dans ce contexte hors norme, les groupes français ont été affectés, comme l'ensemble du marché. PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) a vu ses immatriculations de voitures particulières neuves s'effondrer (-84,3%), tout comme le groupe Renault (-83,8%), avec Dacia et Alpine, d'après les chiffres du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).

L'instance table, comme au mois de mars, sur une baisse de 20% du marché sur l'année, à la condition d'un plan de relance conséquent. La crise sanitaire avait déjà entraîné en mars une chute de 72% des immatriculations automobiles, installant dans une crise historique l'ensemble du secteur.

«Ça va être le plan de relance qui va déterminer l'état du marché sur l'année», a commenté François Roudier, porte-parole du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), joint au téléphone par l'AFP.

Il évoque notamment la santé financière des concessionnaires, mise à mal par des semaines de fermeture, même si un léger frémissement s'est produit dans la dernière semaine d'avril.

«Il y a eu des livraisons, des immatriculations qui ont été faites, surtout de la part du groupe Renault et du groupe PSA, pour du personnel médical, des forces publiques. Et puis quelques livraisons à domicile pour des particuliers qui avaient commandé et payé leurs véhicules», a précisé M. Roudier.

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