Alors que les évènements politiques, culturels et sportifs sont annulés ou reportés suite au Covid-19 qui sévit sur la planète, quelles peuvent-être les conséquences pour la pratique des cultes religieux ? Et notamment le jeûne du mois de ramadan, qui commencera vendredi 24 avril ?
Pour couper court à toute rumeur ou question sur le sujet, non, le mois de ramadan n'est pas annulé ou reporté. Cela reviendrait à annuler le mois d’avril ou de mai dans le calendrier grégorien. La question concerne plutôt la pratique, les Musulmans pourront-ils effectuer leur jeûne comme il se doit ?
La pandémie de coronavirus et le confinement ne sont pas un frein à la pratique du jeûne. Seules les personnes malades sont dispensées et sont même dans l’obligation de ne pas jeûner pour ne pas mettre leur vie en danger. Les autres n’ont aucun problème.
Pas de rassemblement possible
Le seul véritable problème que devraient rencontrer les pratiquants, au moins pour le début de ce mois sacré de l’Islam, ce sont les rassemblements. Comme l’a annoncé Emmanuel Macron le 23 mars dernier aux représentants des cultes réunis par audioconférence, «les célébrations religieuses du mois d'avril devront se faire sans rassemblement.» Conséquence, les repas en famille et surtout les prières du soir à la mosquée n'auront pas lieu tant que les mesures sanitaires ne seront pas retirées.
«Toutes les fêtes religieuses arrivent en avril. Le président a eu un langage de vérité : les fêtes, compte tenu de la situation actuelle, ne peuvent pas s'organiser comme cela se fait habituellement», avait pour sa part confié le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui.
Pour rappel, les dispensés sont les personnes malades, les personnes âgées, les jeunes enfants ou encore les femmes enceintes.