Si l’épidémie de coronavirus et l’état de crise dans laquelle elle a plongé le monde attirent toutes les attentions, l’actualité se poursuit malgré tout aux quatre coins du globe. CNEWS a regroupé les informations majeures de la journée, qui ne sont pas liées au Covid-19.
fusillade au Canada : le bilan s'alourdit avec au moins 18 morts
Le bilan de la fusillade qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche en Nouvelle-Ecosse s'est alourdi, passant de 16 à au moins 18 morts. C'est la pire tuerie de ce genre que le Canada ait connu de toute son histoire.
L'auteur présumé a été tué dimanche en fin de matinée à l'issue d'une vaste chasse à l'homme d'une douzaine d'heures dans toute la province de l'est du Canada.
Lors de sa cavale meurtrière, Gabriel Wortman a notamment circulé au volant d'une voiture semblable à celles de la police, portant au moins une partie d'un uniforme de policier. Il a semé la mort en plusieurs endroits, dans des circonstances qui restent encore mystérieuses et ont choqué le pays. Les fusillades de masse sont rares au Canada, contrairement au voisin américain.
Les motivations du tireur doivent encore être éclaircies par l'enquête.
«Il est trop tôt pour parler de motivation», a expliqué lors d'un point presse le responsable des enquêtes criminelles de la police fédérale de Nouvelle-Écosse, Chris Leather.
Plusieurs victimes «ne semblent pas avoir de lien avec le tireur», a-t-il noté. Mais «le fait que cet individu disposait d'un uniforme et d'une voiture de police laisse certainement penser que ce n'était pas un acte spontané».
La responsable nationale de la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale), Brenda Lucki a pour sa part indiqué que cet acte n'était pas considéré à ce stade comme de nature terroriste.
La tuerie a commencé samedi en fin de soirée dans la petite commune rurale de Portapique, une bourgade d'une centaine d'âmes à environ 130 kilomètre de la capitale Halifax. Plusieurs victimes ont été découvertes devant et à l'intérieur d'une maison où la police a été appelée après des signalements de coups de feu.
À ceux qui ont perdu un proche dans la fusillade insensée survenue en N-É, et à la famille de la @GRCNE qui pleure la perte de la gend. Heidi Stevenson, sachez que les Canadiens partagent votre deuil et seront là pour vous soutenir dans cette tragédie. https://t.co/lrmS3KxFHS
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) April 19, 2020
L'auteur présumé de ces meurtres avait pris la fuite à l'arrivée de la police, déclenchant une vaste chasse à l'homme. Les habitants de la région, déjà confinés par l'épidémie de coronavirus, ont été priés de s'enfermer chez eux par les autorités.
Une policière, Heidi Stevenson, 23 ans d'ancienneté et mère de deux enfants, a été tuée dimanche et un policier a été blessé, a précisé la police.
Une agence indépendante chargée d'enquêter sur les incidents graves impliquant la police a annoncé dans un communiqué avoir ouvert une enquête après la mort du suspect, abattu par la police à Enfield, près de l'aéroport de Halifax, en fin de matinée.
Selon les médias canadiens, Wortman était propriétaire d'un cabinet d'orthodontie à Dartmouth, près de Halifax. La police a indiqué qu'elle tenterait de déterminer si ce massacre avait un lien quelconque avec l'épidémie de coronavirus, qui a entraîné la fermeture des activités non essentielles dans tout le pays.
Villeneuve-la-garenne : l'homme blessé dans un accident impliquant la police a porté plainte
L'homme blessé à la jambe dans un accident de moto impliquant la police dans la nuit de samedi à dimanche à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) a porté plainte contre les forces de l'ordre ce lundi.
Samedi vers 22h, cet homme de 30 ans, qui circulait sans casque sur une moto de cross, a eu la jambe gauche fracturée après avoir heurté la portière ouverte d'une voiture de police banalisée, qui se trouvait à l'arrêt à un feu rouge.
Une plainte pour «violences en réunion avec arme par destination par personnes dépositaires de l'autorité publique», a été déposée lundi auprès du parquet de Nanterre, a indiqué à l'AFP l'avocat du motard, Me Stéphane Gas.
Dès dimanche, une enquête sur «l'ensemble des faits de l'accident», avait été ouverte par le parquet et confiée à la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine.
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN, la «police des polices») est en train d'être saisie, a ajouté le parquet. Les circonstances exactes de l'accident restent contestées.
Du côté des autorités, on assure que les policiers ont ouvert la portière pour procéder au contrôle du jeune homme qui roulait à vive allure et aurait manqué de renverser l'un d'eux avant de percuter leur voiture.
«Mon client me garantit qu'il n'y avait personne à l'extérieur de la voiture», réfute son avocat.
«Il a vu une voiture noire et au dernier moment la porte s'ouvrir. Il a eu le temps d'appuyer sur le frein mais il était déjà dans la portière», ajoute-t-il, expliquant que son client roulait selon lui entre 70 et 80 km/h.
«Il est manifeste que le policier à l'origine de cette manœuvre a délibérément cherché, si ce n'est à faire tomber, a minima à gêner la progression», peut-on lire dans la plainte dont l'AFP a obtenu copie.
Opéré pour une fracture du fémur dans la nuit de samedi à dimanche, le trentenaire a été transféré dans un hôpital parisien lundi pour une deuxième intervention.
L'accident a provoqué des tensions dans la ville le soir des événements. La nuit de dimanche à lundi a elle été marquée par des feux de mobilier urbain et des tirs de feux d'artifice en direction des forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. Une enquête a été ouverte, notamment pour dégradations et violences sur policiers.
Des échauffourées ont également eu lieu la même nuit dans d'autres villes de banlieue parisienne sans qu'un lien ne puisse être établi par les autorités.
La Nasa photographie un dragon minéral géant sur Mars
La Nasa a partagé un cliché pris grâce à la caméra HiRISE (High Resolution Imaging Experiment), qui équipe le satellite robotisé Mars Reconnaissance Orbiter.
On y distingue ce qui semble être la silhouette d'un dragon en bronze, allongé sur le sol. La tête, les yeux, les narines, le corps allongé mais aussi les cornes et les membres apparaissent très clairement sur la photo.
Lancé par l'agence spatiale américaine en 2005, Mars Reconnaissance Orbiter a pour principale vocation d'observer la planète rouge depuis son orbite. Et ce sont les ingénieurs du Laboratoire lunaire et planétaire de l'Université d'Arizona, qui exploitent cette fameuse caméra, qui ont eu la chance de pouvoir observer ce fameux «dragon chinois légendaire», selon leurs propres mots, alors que le satellite se trouvait en orbite à 258 kilomètres au-dessus de la surface de Mars.
Les chercheurs utilisant la caméra HiRISE ont bien entendu livré leurs explications quant à ce phénomène. Le «corps» du dragon, de couleur sable, est en fait le fond du «Melas Chasma», un canyon martien, qui coupe ce que les chercheurs pensent être l'ancien lit d'un très grand lac.
«Le long du fond de Melas Chasma se trouve un gisement inhabituel composé de blocs de couleur claire dans une matrice plus sombre», explique le blog de l’université de l’Arizona. «La haute résolution de l’image de HiRISE révèle des couches de quelques mètres d’épaisseur seulement dans certains des blocs clairs. La taille des blocs varie, mais la plupart ont un diamètre compris entre 100 et 500 mètres».
L'accumulation de ces blocs de pierre, ainsi que l'effet de l'érosion dûe aux vents violents qui balayent la planère rouge, sont donc à l'origine de cette surprenante découverte, qui n'a au final rien de surnaturel.