A la réception de deux millions de masques achetés à la Chine pour se protéger du nouveau coronavirus, la Finlande a eu une mauvaise surprise. Mercredi 8 avril, le gouvernement a annoncé, après vérification, qu'ils ne sont pas adaptés à une utilisation à l'hôpital
Mardi 7 avril, le ministre de la Santé, Aino-Kaisa Pekonen, avait posté sur twitter une photo de l'arrivée à l'aéroport d'Helsinki de la première cargaison des deux millions de masques chirurgicaux et 230.000 respirateurs arrivant de Chine, précisant que ce matériel serait «vérifié et testé» avant usage.
Une bonne initiative puisqu'il s'avère que les masques ne respectent pas les normes de protection contre le coronavirus requises pour être utilisés dans un environnement médical.
«C'est bien sûr un peu décevant», a déclaré la secrétaire permanente du ministère de la Santé, Kirsi Varhila, en conférence de presse.
Les masques pourront cependant être utilisés par exemple par des soignants qui rendent visite à domicile, a-t-elle souligné.
D'autres pays ont eu la même fâcheuse surprise avec du matériel venu de Chine car le marché chinois est «très chaotique» en raison de la forte demande de masques, selon Tomi Lounema, chargé de la logistique pour lutter contre la pandémie.
Suomeen saapui juuri ensimmäinen koneellinen kirurgisia maskeja (2 milj. kpl) ja hengityssuojaimia (230 000 kpl). Materiaalit tarkastetaan ja testataan normaalin käytännön mukaisesti ennen käyttöönottoa. pic.twitter.com/9ejsiYvlTn
— Aino-Kaisa Pekonen (@akpekonen) April 7, 2020
«Les prix n'arrêtent pas de monter, il faut acheter rapidement et payer d'avance», a-t-il expliqué.«Le risque commercial est très élevé».
Ces dernières semaines, l'Espagne, les Pays-Bas, la Turquie et l'Australie ont dû renvoyer des masques achetés en Chine.
Le gouvernement finlandais n'a pas révélé combien il avait payé pour ces équipements non conformes.
La Finlande a annoncé mercredi une enveloppe de 600 millions d'euros qui seront consacrés aux équipements de protection, au matériel médical et aux médicaments.