Plusieurs hôpitaux suédois de la région de Västra Götalan n'utilisent plus la chloroquine pour soigner leurs patients, après avoir observé des effets secondaires, selon le journal local Expressen.
Le médicament anti paludisme peut en effet entraîner des effets secondaires bien connus de ceux qui ont eu l'occasion de voyager dans les pays tropicaux. Dans le journal suédois, un patient âgé de 40 ans, qui s'est vu prescrire deux comprimés de chloroquine à prendre quotidiennement, décrit avoir eu des crampes, une perte de la vision et un mal de tête qui lui a donné l'impression d'entrer dans «une usine à haute tension».
Mais les Suédois soupçonnent des conséquences plus importantes : «Il y a eu des rapports d'effets secondaires suspectés plus graves que ce que nous pensions au départ. Nous ne pouvons pas exclure des effets secondaires graves, en particulier au niveau du coeur», a déclaré au Gothenburg Post Magnus Gisslén, professeur et médecin d'un hôpital ayant utilisé de la chloroquine sur ses patients.
Un présumé médicament controversé
En France, l'Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine a signalé plusieurs cas de toxicité cardiaque après la prise d'hydroxychloroquine, un dérivé de la chloroquine. Mais d'autres scientifiques pointent, à l'inverse, ses mérites. A l'instar du professeur Didier Raoult, qui appuie ses propos sur l'une de ses enquêtes, précisant que l'hydroxychloroquine doit être donnée au début de la maladie.
Le présumé remède doit être testé dans le cadre de «Discovery», un essai clinique de grande ampleur destiné à trouver un anti-viral efficace contre le Covid-19. Pour les résultats, il faudra attendre «au moins la fin du mois», a prévenu, mercredi 8 avril, la professeur Florence Ader qui pilote l'essai.