Inquiets de la propagation du coronavirus, les riches Américains investissent dans l'achat de refuges et bunkers de luxe.
Par réflexe survivaliste, nombre de super-riches s'étaient déjà équipés d'abris anti-apocalypse. Près de 50% des milliardaires de la Silicon Valley en disposeraient, tels que Peter Thiel, ex-conseiller de Donald Trump, ou le fondateur de LinkedIn Reid HoffMann, propriétaires de refuges en Nouvelle-Zélande. Jeff Bezos, le patron d'Amazon, aurait aussi aménagé ses immenses terres au Texas.
D'autres se font construire à la hâte des abris confortables et sécurisés, à l'heure où la vague de contamination déferle sur l'Amérique.
Les bunkers disposant d'un système de filtration d'air cartonnent. Ils permettraient de se protéger du coronavirus, qui resterait plusieurs heures dans l'air. Les nouveaux propriétaires de bunkers stockent pour un an de nourriture, dans des pièces sécurisées. Les ventes d'armes décollent également dans le pays et font monter la tension.
UN BOOM DE LUXE
«Nous construisons des refuges et nous n'allons pas arrêter» avertit l'entreprise texane Rising S Bunkers sur son site internet. L'entreprise propose 24 modèles de bunkers de luxe. Le plus petit, composé d'un lit superposé, d'un système de filtration d'air et de toilettes, est à 35 000 euros. On trouve aussi des modèles plus luxueux, comme «La Forteresse», à 1 million d'euros, avec 42 lits et des coffre-forts pour armes. Pour 7,5 millions d'euros, les plus riches peuvent même se faire construire «L'aristocrate» avec salle de gym, une piscine, un bain à remous, une salle de billard et un garage.
La tendance des bunkers n'est pas nouvelle aux Etats-Unis. Au début des années soixante, des milliers de foyers ont construit des refuges sous terre au moment des tensions de la Guerre Froide avec la Russie. Les Etats-Unis ont désormais le plus grand nombre de cas au monde, avec près de 275.000 personnes atteintes par le coronavirus.