Une famille canadienne a été expulsée, dimanche 23 février, d'un avion Air Transat qui reliait Québec à Paris car leur bébé de 21 mois toussait.
Alors que l'avion était encore sur le tarmac de l'aéroport de Québec, des passagers se sont plaints de la toux du bébé auprès du personnel de bord.
Leur petite fille avait un «bon rhume» et de la fièvre, en plus de sa toux. Après des plaintes de passagers qui craignaient le coronavirus, la famille a été débarquée de l'avion, a rapporté Radio Canada.
La compagnie affirme que cette expulsion n'a rien à voir avec une paranoïa liée au Coronavirus et qu'elle a simplement appliqué un principe de précaution.
La responsable du vol, qui s'est entretenue avec la maman, lui a demandé si elle pouvait fournir un document médical attestant que son bébé n'était pas contagieux. Bien que les parents avaient consulté un médecin le matin même, et que ce dernier avait été favorable à ce voyage, ils n'avaient pas de preuve écrite à donner au personnel.
«La peur est plus contagieuse que le virus»
La directrice de vol a alors demandé un deuxième avis médical. Le médecin de bord a ausculté la petite fille et a assuré que'elle pouvait tout à fait voyager. Le commandant de bord a tout de même fait appel à MedLink, une compagnie qui lui a conseillé de refuser le décollage en présence de l'enfant. Selon MedLink, la petite Lila, qui avait 39,6°C de température, présentait un risque potentiel important pour les passagers et l'équipage de bord.
La famille, escortée par un douanier hors de l'avion, n'a eu «aucune possibilité de parler à une personne du service client d'Air Transat». «On a été expulsés d'un avion contre l'avis médical de deux médecins, dont un en personne. Je ne trouve pas ça normal du tout», a déclaré Clémentine Ferraton, la mère, à La Nouvelle Tribune. Le père a quant à lui trouvé cette mesure «un peu excessive» et a eu l'impression que la directrice de bord «faisait un amalgame».
Le docteur Horacio Arruda, directeur de la santé publique canadienne, s'est dit «estomaqué par ce qu'a subi la famille», estimant que «malheureusement la peur est plus contagieuse que le virus».
Les parents de la petite fille ont décidé de porter plainte contre la compagnie, afin d'être dédommagés pour l'annulation de leurs vacances familiales. Selon La Dépêche, Air Transat s'est engagée à rembourser les billets d'avions, d'une valeur de plus de 3.000 $ (2726,16 €).