Des vacances mal choisies. Alors que l’épidémie de coronavirus se répandait chaque jour un peu plus à travers le monde et que les autorités préparaient le rapatriement des Français de Wuhan, l’ambassadeur de France en Chine Laurent Bili, quant à lui, profitait de quelques jours de vacances en Bretagne.
Le diplomate de 58 ans, en poste à l'ambassade de Pékin depuis septembre dernier, la plus importante de la France à l'étranger, est en effet parti du 23 au 28 janvier, soit au plus fort de la crise, rapporte Le Parisien.
Durant ce laps de temps, la ville de Whuan, berceau de l’épidémie, est mise en quarantaine, trois cas sont confirmés en France, les premiers en Europe, l’aéroport de Roissy met en place un accueil médicalisé, la Chine commence à construire un hôpital,…
Malgré son absence, l’énarque a toutefois déclaré qu’il suivait de près l’évolution de l’épidémie : «J’ai été en contact permanent avec mon numéro deux et adressé un message de soutien à mes équipes sur notre groupe Wechat (une application mobile de messagerie chinoise, ndlr)», a-t-il indiqué au quotidien régional.
Le numéro 1 de la diplomatie française en Chine est finalement rentré à Pékin «de façon anticipée» le 31 janvier, a précisé le ministère des Affaires étrangères, sa date de retour étant initialement fixée le 5 février.
«Il avait pris quelques jours pour respirer. (…) Un ambassadeur a aussi besoin de respiration. Il était tenu informé. Le présentéisme n'est pas un gage de mobilisation», a lancé une source au Quai d'Orsay.