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«Tout commence dans l'Iowa!» : dernières heures avant le début de la primaire démocrate

Le candidat à la primaire démocrate Bernie Sanders lors d'un meeting de campagne, le 1er février 2020 à Cedar Rapids, dans l'Iowa [Tom Brenner / Getty/AFP] Le candidat à la primaire démocrate Bernie Sanders lors d'un meeting de campagne, le 1er février 2020 à Cedar Rapids, dans l'Iowa [Tom Brenner / Getty/AFP]

La tension, l'impatience et la présence médiatique des candidats grimpent en flèche. Ce 3 février marque le coup d'envoi de la primaire démocrate avec le caucus de l'Iowa. Les personnalités qui briguent la Maison Blanche enchaînent donc les meetings depuis plusieurs jours pour tenter de récolter les votes des derniers indécis dans cet Etat du Midwest américain.

Alors que la route vers l'investiture démocrate est donc définitivement lancée, c'est Bernie Sanders qui fait figure de favori dans l'Iowa. En meeting à Cedar Rapids le 1er février, il est le candidat qui a le plus attiré les foules, avec 3 000 spectateurs à quelques jours du scrutin. 

Si l'on en croit les sondages publiés le 27 janvier, le sénateur du Vermont est assez largement leader devant Joe Biden, Pete Buttiegieg et Elizabeth Warren. Il faut néanmoins faire attention car l'Iowa est un Etat qui réserve souvent des surprises. En 2008, Hillary Clinton était par exemple annoncée gagnante, elle n'a fini que 3ème derrière Barack Obama et John Edwards. Idem pour Donald Trump, finalement battu par Ted Cruz en 2016. 

Un excès de confiance n'est donc jamais la bonne manière de s'en sortir dans un Etat passionné de politique, et conscient de son impact sur le reste de la course. Car si une défaite sur place ne signifie pas nécessairement la perte des primaires, la victoire est très souvent bon signe. En effet, depuis 1972, 12 caucus démocrates ont eu lieu, et 9 vainqueurs ont également obtenu l'investiture quelques mois plus tard. 

Une fois rassemblées les voix de l'Iowa, le rythme va très vite s'accélérer pour les démocrates. Des nouveaux débats auront lieu dès le 7 février, avant la primaire du New Hampshire le 11 février et le Nevada le 22. Mais le moment le plus attendu sera tenu le 3 mars, puisque 16 Etats vont voter. Une fois cette date passée, le nombre de candidats (11 au 2 février) devrait avoir drastiquement baissé pour ne laisser que quelques favoris se disputer le ticket pour affronter Donald Trump. 

Trump, cible privilégiée

Car plus que de convaincre par ses idées, pouvoir éjecter le président de la Maison Blanche est le principal argument de campagne des candidats. A ceux qui le jugent trop radical pour rassembler, Bernie Sanders s'est présenté ce week-end en candidat le plus apte à «battre Trump» car il sait attirer «des millions de gens qui habituellement ne votent pas». Partageant avec lui l'aile gauche de l'électorat, Elizabeth Warren a appelé samedi à se «rassembler pour battre Donald Trump», devant quelque 900 personnes à Iowa City. «Il est temps d'avoir une femme à la Maison Blanche», a scandé la foule dans cette ville progressiste, où d'influents élus locaux la soutiennent plutôt que Sanders.

Etre capable de battre Donald Trump en novembre, c'est aussi l'argument numéro un de l'ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden. «On a besoin d'un président qui sera prêt dès le premier jour», répète ce vétéran de la politique, premier dans les sondages au niveau national. Celui ou celle qui endossera la responsabilité sera révélée en juillet lors de la Convention nationale des démocrates à Milwaukee, avant l'élection finale quelques mois plus tard, le 3 novembre 2020.

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