Déjà que la campagne des démocrates faisait pâle figure à côté de la destitution dans les médias américains, l'approche d'un procès au Sénat va exacerber le phénomène. Pourtant, certains pourraient réussir à tirer profit de la situation, et ainsi progresser dans les sondages.
C'est notamment le cas de Pete Buttigieg. Le candidat n'est pas sénateur comme ses principaux rivaux Elizabeth Warren, Joe Biden et Bernie Sanders. Par conséquent, alors que ce trio sera occupé à Washington à batailler avec l'administration Trump, le maire de South Bend pourra poursuivre sa campagne dans l'Iowa et le New Hampshire, les deux premiers Etats à voter pendant la primaire.
Déjà donné parmi les deux favoris dans ces régions, il pourrait en profiter pour se donner un véritable coup de boost dans les sondages. Les principaux perdants risquent donc d'être les trois sénateurs cités plus haut. Car tout indique que Donald Trump se sortira indemne de la procédure (il faut deux tiers du Sénat pour le condamner, alors que celui-ci est à majorité républicaine).
Les favoris doivent sortir du bois
La seule manière pour eux de tirer leur épingle du jeu sera d'être particulièrement habiles lors de leurs prises de paroles au Sénat. Ainsi, Bernie Sanders a réussi plusieurs fois le buzz lors d'auditions au début du mandat de Donald Trump, ce qui l'a aidé à conserver une jolie cote de popularité chez les siens.
Quelle que soit leur performance, il leur sera difficile de grimper dans les sondages, et surtout de se dégager en tant qu'unique favori. Le but sera donc, avant tout, de contrôler les dégâts que peut faire la destitution aux sondages, et notamment pour Elizabeth Warren, qui ne cesse de chuter après avoir passé plusieurs semaines en tête des intentions de vote.