Quatre ans après le vote du Brexit, le Royaume-Uni s'est officiellement séparé de l'Union Européenne. L'heure est désormais aux négociations post-Brexit.
12h30
Le Royaume-Uni ne fera aucune «concurrence déloyale» à l'Union européenne comme le craignent les Européens après le Brexit, a assuré le Premier ministre britannique Boris Johnson en exposant sa vision de la future relation de son pays avec les 27. «Nous ne ferons aucune concurrence déloyale, qu'elle soit commerciale, économique ou environnementale», comme le craint Bruxelles, a déclaré le dirigeant conservateur, s'engageant à ne pas revoir à la baisse les normes européennes.
Samedi 1er février
13h48
Emmanuel Macron se rendra à Londres en juin, annonce le président dans une "lettre" adressée au peuple britannique, parue dans le Times samedi, jour d'entrée en vigueur du Brexit. Dans cette adresse en anglais à ses "chers amis britanniques", et plus particulièrement "aux millions de Britanniques (...) qui conservent un attachement profond à l'Union européenne", le chef de l'Etat fait part de sa "profonde tristesse" face au départ du Royaume-Uni de l'UE, se défendant que la France ait été "dure" dans les négociations du Brexit. "J'ai tenu à défendre les principes existentiels du fonctionnement de l'Union européenne", affirme Emmanuel Macron. "Mais jamais un esprit de revanche ou de punition n'a animé la France et le peuple français ni, je crois pouvoir le dire, aucun peuple d'Europe", assure-t-il. S'agissant de la "relation future" entre l'UE et le Royaume-Uni, Emmanuel Macron prévient que "nous ne pourrons pas laisser une compétition néfaste s'établir".
09H31
Les autorités de Guernesey ont "temporairement suspendu" à compter de samedi, jour où entre en vigueur le Brexit, l'accès des navires de pêche français aux eaux de l'île anglo-normande, a annoncé le ministère français de l'Agriculture et de la Pêche, dans la nuit de vendredi à samedi. "Pour le cas particulier des eaux de Guernesey, les accès des pêcheurs français aux 6-12 milles sont fondés sur la Convention de Londres, qui expire aussi le 31 janvier à minuit, à la suite de la dénonciation du Royaume-Uni", rappelle le ministère dans un communiqué.
VENDREDI 31 JANVIER
00h00
Le Royaume-Uni a officiellement quitté l'Union européenne.
Reporté trois fois, le grand départ historique est devenu effectif à minuit (23h à Londres).
23h09
«Quels que soient les obstacles sur le chemin, je sais que nous réussirons», souligne Boris Johnson, assurant que le Brexit sera «un succès retentissant».
23h08
Boris Johnson : «Nous voulons que cela soit le début d'une nouvelle ère de coopération amicale entre l'UE et une Grande-Bretagne pleine d'énergie».
23h05
Le Brexit «n'est pas la fin mais le début» d'un «nouvel acte de notre grand drame national», proclame le Premier ministre Boris Johnson, dans un discours à la nation prononcé une heure avant la sortie de l'Union européenne. «La chose la plus importante à dire ce soir, c'est que ce n'est pas la fin, mais le début, le moment où l'aube pointe et le rideau se lève sur un nouvel acte de notre grand drame national», a-t-il ajouté, lyrique, alors que le pays quitte l'UE dnas une heure.
21h41
Des partisans du Brexit réunis devant le Parlement britannique à Londres pour célébrer la sortie de l'Union européenne ont mis le feu à un drapeau européen, a constaté un photographe de l'AFP.
19h46
Les institutions européennes ont commencé à retirer le drapeau britannique, à commencer par celui du Conseil européen à Bruxelles, a constaté l'AFP. Ceux qui flottent aux sièges du Parlement européen, à Strasbourg comme à Bruxelles, doivent suivent le même chemin, à quelques heures du Brexit qui aura lieu à minuit.
18h35
La Bourse de Londres a terminé en forte baisse pour sa dernière séance avant l'entrée en vigueur du Brexit, entre inquiétudes liées au nouveau coronavirus et un renforcement de la livre qui pèse sur les multinationales.
L'indice FTSE 100 a cédé 1,30% à 7.286,01 points, clôturant une mauvaise semaine. Il a perdu près de 4% depuis vendredi dernier.
18h19
Le départ du Royaume-Uni de l'UE ce vendredi à minuit est «un choc» et «un signal d'alarme historique» pour «l'Europe toute entière», a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron dans une allocution aux Français, à quelques heures du Brexit.
«Ce départ est un choc. C'est un signal d'alarme historique qui doit retentir dans chacun de nos pays, être entendu par l'Europe toute entière et nous faire réfléchir», a déclaré le chef de l'Etat dans cette déclaration enregistrée. «Ce Brexit est possible (...) parce qu'aussi nous n'avons pas assez changé notre Europe», a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron sur le #Brexit : «Ce départ est un choc, c'est un signal d'alarme historique qui doit retentir dans chacun de nos pays et nous faire réfléchir» pic.twitter.com/aOIsohNnOS
— CNEWS (@CNEWS) January 31, 2020
16h17
Emmanuel Macron adressera un message aux Français à 18h15 pour expliquer les conséquences du Brexit pour la France et pour l'UE, annonce l'Elysée.
Par ce court message vidéo, qui sera diffusé dans les médias et sur les réseaux sociaux, le chef de l'État veut «acter cet événement triste et historique» et «assurer les Français que dans la négociation qui s'ouvre (entre l'UE et le Royaume-Uni), il défendra les intérêts de la France et de l'Union», précise la présidence française.
15h46
Ils sont déjà des dizaines sur le #ParliamentSquare à Londres pour fêter l'entrée en vigueur du #Brexit.#BrexitDay #London édition spéciale ce soir sur @CNEWS @CNEWSLesOFF pic.twitter.com/5Dzd3Ymfee
— vincent fahandezh (@vfahandezh) January 31, 2020
12h30
L'Allemagne considère le Brexit comme «une rupture pour l'Europe», a déclaré le porte-parole de la chancelière Angela Merkel à quelques heures du départ officiel du Royaume-Uni de l'UE.
«Il ne fait aucun doute que le départ du Royaume-Uni aujourd'hui à minuit de l'Union européenne est une césure pour l'Europe», a déclaré Steffen Seibert, tout soulignant que le pays resterait à l'avenir «un partenaire étroit et un ami».
12h02
La force ne se trouve pas dans «le splendide isolement» mais dans «notre Union unique» au monde, a déclaré la présidente de la Commission européenne, quelques heures avant le départ du Royaume-Uni de l'UE, vendredi à 23H00 GMT.
En cette journée historique, Mme von der Leyen a cité Jean Monnet, père fondateur de l'Europe, «je ne suis pas optimiste, je ne suis pas pessimiste, je suis déterminé». Lors d'une conférence de presse, elle a souhaité «le meilleur partenariat possible» avec Londres après le divorce, soulignant cependant qu'«il y aura toujours une différence» avec une appartenance à l'Union.
11h52
Les partisans de l'indépendance de l'Ecosse, majoritairement opposée au Brexit, «sont en train de gagner», a affirmé vendredi la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, promettant de «tout faire» pour obtenir l'organisation d'un nouveau vote sur le sujet malgré l'intransigeance de Londres.
«C'est aujourd'hui un moment de réelle et profonde tristesse pour nombre d'entre nous. Cette tristesse sera empreinte de colère», a déclaré la dirigeante indépendantiste dans un discours à quelques heures de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
L'Ecosse avait voté à 62% contre la sortie du Royaume-Uni de l'UE lors du référendum de juin 2016, à contre-courant des résultats au niveau national, les Britanniques ayant validé le Brexit avec 52% des voix.
Le départ de l'UE a relancé le combat pour l'indépendance de l'Ecosse, qui avait été rejetée à 55% par un référendum en 2014. Le Premier ministre Boris Johnson s'oppose catégoriquement à un nouveau vote et a formellement rejeté mi-janvier la demande en ce sens du gouvernement écossais.
11h41
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a assuré vendredi depuis le site du tunnel sous la Manche que le Brexit serait «ordonné», insistant sur le maintien des «exigences de sécurité», tout en qualifiant cette date de «jour triste».
«Demain matin, nous serons dans des conditions différentes, mais pas pour nos concitoyens, pas pour les concitoyens britanniques, pas pour les entreprises et le monde économique. Le flux aujourd'hui, tel qu'il est organisé à Calais, sera maintenu demain», a déclaré M. Castaner devant la presse.
«Nous gérons une situation d'un Brexit, mais d'un Brexit ordonné, qui n'a pas vocation à compliquer la vie de nos concitoyens» mais «à assurer la bonne fluidité de nos échanges, demain et dans les temps qui viennent. Mais, en même temps, un Brexit sécurisé, parce qu'il n'est pas question que cette évolution institutionnelle ait des conséquences sur la sécurité», a insisté M. Castaner, qui venait de visiter le centre de contrôle frontalier de la police aux frontières.
«D'ici le 31 décembre, il n'y aura aucune difficulté particulière, nous ne sommes pas inquiets», a-t-il encore assuré.
10h59
Au son d'une cornemuse et brandissant le drapeau de l'Union Jack, plusieurs eurodéputés britanniques du Parti du Brexit ont quitté définitivement vendredi le Parlement européen, dans une mise en scène soigneusement orchestrée pour marquer le jour J.
Devant les caméras, ces élus, parmi lesquels Ann Widdecombe, Rupert Lowe et Claire Fox, ont posé devant le bâtiment du Parlement, portant une affiche "Brexodus Express".
Leur chef de file Nigel Farage avait plié bagage dès mercredi soir, après le vote historique des eurodéputés approuvant le traité de divorce entre l'UE et le Royaume-Uni, trois ans et demi après le référendum et après 47 ans d'union.
09h40
Les responsables de l'UE - Commission, Conseil et Parlement européens - ont salué «une Europe à l'aube d'une ère nouvelle», rappelant au Royaume-Uni qu'il perdrait «les bénéfices» d'un Etat membre après le Brexit, dans une lettre publiée vendredi, jour du divorce historique.
Charles Michel (Conseil européen), Ursula von der Leyen (Commission) et David Sassoli (parlement) se «disent prêts à s'engager dans un nouveau partenariat avec les voisins d'outre-Manche», dans ce texte.
«Pour nous (...), comme pour tant d'autres personnes, cette journée sera inévitablement empreinte de réflexion et d'émotions mélangées», reconnaissent-ils. Le Brexit sera effectif à 23H00 GMT vendredi après près d'un demi-siècle d'adhésion du Royaume-Uni à l'UE.
Alors que va s'ouvrir la période de négociation de la future relation avec Londres, les trois responsables avertissent qu'«à défaut de conditions équitables dans les domaines de l'environnement, du travail, de la fiscalité et des aides d’État, il ne saurait y avoir de large accès au marché unique».
«On ne peut pas conserver les avantages attachés au statut de membre lorsque l'on n'a plus cette qualité», rappellent-ils.