Se souvenir et se rassembler. Tels seront les principaux enjeux de la cérémonie organisée à Auschwitz ce 27 janvier pour commémorer le 75ème anniversaire de la libération du camp d'extermination nazi.
L'événement commencera au milieu de l'après-midi par un discours du président polonais Andrzej Duda, devant le portail d'entrée devenu funestement célèbre. Si cela peut sembler parfaitement anodin, car le camp se situe sur le sol de son pays, son discours sera très scruté. Il avait en effet été au centre d'une polémique lors de la cérémonie organisée en Israël le 23 janvier dernier.
Attaqué par la Russie sur le rôle de la Pologne pendant la Seconde guerre mondiale, et sans possibilités de répondre sur place, il avait tout bonnement décidé de ne pas s'y rendre. Ni le lieu ni l'occasion ne se prêtent véritablement à une querelle diplomatique, mais nul doute qu'une référence à cet épisode sera malgré tout glissée dans le discours. Le Premier ministre français Edouard Philippe, son homologue hongrois Viktor Orban ou encore le président ukrainien Volodymy Zelensky seront parmi la quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernements présents.
À la suite de cette entrée en matière, des survivants des camps prendront la parole, ainsi qu'un représentant du Mémorial d'Auschwitz. Un temps de prière sera également observé, avant que les différentes délégations et les survivants ne se rendent dans le camp pour un hommage aux victimes.
Edouard Philippe avec des lycéens français
De son côté, le Premier ministre français commencera la journée de mémoire un peu plus tôt que les autres. Dans la matinée, il visitera le camp et écoutera les témoignages de rescapés de la Shoah accompagné d'une classe de lycéens. Ces derniers ont été choisis pour avoir gagné le concours national de la Résistance et de la Déportation. Une manière de continuer de sensibiliser la jeune génération à la Shoah, alors qu'un sondage publié mi-janvier par Shoen consulting expliquait qu'un Français sur quatre de moins de 38 ans n'en avait jamais entendu parler.