Forum de Davos, meetings de campagne, discours sur l'état de l'Union en février... Si l'on écoute l'équipe de Donald Trump, la tête du président n'est pas vraiment à son procès en destitution qui s'ouvre le 21 janvier au Sénat. Et pour cause, selon toute vraisemblance, il devrait être acquitté.
Pour rappel, au terme du procès, il faudrait qu'au moins deux tiers des sénateurs votent sa condamnation, quand 53 des 100 élus sont des républicains qui ne semblent pas se retourner contre leur leader. Dans ces conditions, un procès sans témoin est même envisagé, pour faire en sorte que la menace soit écartée le plus vite possible. C'est en tous les cas le souhait de Mitch McConnell, chef des républicains au Sénat.
Cette possibilité inquiète bien entendu les démocrates, qui espèrent, quitte à ne pas gagner la bataille, au moins continuer d'entacher la réputation du président. Cela pourrait avoir un impact dans la prochaine élection en novembre 2020. Adam Schiff, cadre du parti démocrate, a donc dénoncé un «simulacre de procès», si l'absence de témoins venait à se confirmer.
Ces premiers bras de fer entre démocrates et républicains, entre accusation et défense du président, auront lieu sans Donald Trump. Le président américain sera en Suisse au moment de l'ouverture du procès, puisqu'il doit prononcer un discours au Forum économique mondial de Davos. D'ailleurs, Lindsey Graham, un sénateur proche du milliardaire, a assuré sur Fox News que son attente était centrée sur le fait de «prononcer le discours sur l'état de l'Union, et parler de ce qu'il veut faire en 2020 et les quatre prochaines années».
Evénement politique traditionnel aux Etats-Unis, le discours sur l'état de l'Union aura lieu le 4 février, soit deux petites semaines après l'ouverture du procès. Une date qui prouve la confiance de la Maison Blanche.