C'est une nouvelle étude qui l'atteste : depuis 1860, le corps humain se refroidit. A telle enseigne que sa température moyenne serait passée sous la barre des 37°C de point de repère traditionnel.
Pour parvenir à leur conclusion, les scientifiques de l'Université de Stanford (Californie), ont passé au peigne fin quelque 677.423 mesures de températures, de 1860 à 2017, prises sur différents citoyens américains. Après avoir recoupé cette masse de données, il ressort du travail des chercheurs que la température corporelle a baissé en moyenne de 0,03°C tous les dix ans.
Ainsi, les hommes nés dans les années 1800 affichaient une température coporelle supérieure de 0,59°C à ceux d'aujourd'hui. Pour expliquer une telle différence, les chercheurs ont d'emblée écarté l'hypothèse consistant à tenir compte de l'évolution des instruments de mesure. «Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de différences dans les thermomètres entre les années 1960 et ceux d'aujourd'hui», explique Julie Parsonnet de l'Université de Stanford, qui privilégie une évolution physiologique.
«L'explication la plus probable vient probablement du fait que grâce aux vaccins et antibiotiques, nous sommes moins sujets aux infections. De fait, notre système immunitaire est moins actif et nos tissus corporels moins inflammés.», explique-t-elle.