Une utilisation de l'intelligence artificielle moins anxiogène que d'autres. Une équipe de chercheurs a démontré que le dépistage des cancers du sein par les médecins pouvait être considérablement amélioré par l'utilisation de cette technologie.
D'après les chiffres de l'étude, publiée dans le journal britannique Nature, le nombre de diagnostics «faux négatifs» (les médecins pensent à tort qu'il n'y a pas de cancer), ou de «faux positifs» diminuent de manière significative. Cette chute atteint 9,4% pour la première catégorie.
Pour parvenir à ce résultat, l'intelligence artificielle a été entraînée à repérer les maladies via une base de données comptant les radiographies de 91 000 patientes. Les chercheurs ont ensuite soumis les analyses de 28 000 femmes à leur système, puis comparé avec les résultats annoncés par les vrais médecins. La performance de la technologie est d'autant plus impressionnante qu'elle ne se base que sur les radiographies, et non pas sur tout le dossier médical des personnes concernées auquel les docteurs ont pu avoir accès.
Le but n'est cependant pas de remplacer complètement les spécialistes de la maladie. Preuve en est, certains cancers trouvés par les médecins n'avaient pas été repérés par l'intelligence artificielle. L'objectif est donc d'aider les médecins dans leur travail.
Et cette avancée peut avoir des conséquences positives rapides et concrètes. En effet, le cancer du sein, qui concerne environ 1 femme sur 9, peut être guéri dans 90% des cas s'il est dépisté tôt. Selon l'OMS, en 2015, 571 000 décès avaient été causés par cette maladie dans le monde.