Une nouvelle législation aux États-Unis interdisant la vente de produits de tabac à tout consommateur de moins de 21 ans est entrée en vigueur depuis quelques jours, a annoncé la Food and Drug Administration (FDA), l’administration en charge des denrées alimentaires et des médicaments.
Le Congrès a adopté le projet de loi la semaine dernière. Il est désormais illégal pour un détaillant de vendre des produits du tabac, comme les cigarettes, les cigares et les cigarettes électroniques, à toute personne de moins de 21 ans, l’âge de la majorité outre-Atlantique. Le texte était soutenu par des sénateurs des deux bords, démocrates et républicains, dont l’ancien candidat à la présidentielle de 2012 Mitt Romney. Le chef d’État Donald Trump s’est félicité sur Twitter de ce nouveau décret.
«Nous devons protéger nos enfants», a clamé le président américain dans un discours en novembre. Cette loi fait partie d’un ensemble de dépenses, d’un montant de 1,4 milliards de dollars, revues par Donald Trump, le 20 décembre. Le président a également tenu à réserver 1,4 milliards à la construction du mur frontalier entre le Mexique et les États-Unis.
Une mesure insuffisante pour certaines associations
Cette loi, relevant de 18 à 21 ans l’âge minimal pour acheter du tabac, avait déjà été adoptée par une vingtaine d’États, pour contrer le vapotage, en vogue chez les jeunes. Selon une étude récente de la FDA et des centres de prévention des maladies (CDC), le vapotage concerne 5,2 millions de collégiens et lycéens dans le pays.
Pour les associations de lutte contre le tabagisme, relever l’âge du tabac est une démarche positive mais elle n'est pas suffisante. Elles appellent notamment à interdire les e-cigarettes aromatisées, populaires au sein de la jeune génération, mais le locataire de la Maison Blanche a abandonné l’idée de cette réforme après des pressions exercées par l’industrie du tabac.
De son côté, le réseau social Instagram a déclaré ne plus autoriser les «influenceurs» à faire de la publicité pour les cigarettes électroniques, le tabac et les armes. Une décision applaudie par Matthew Myers, le président de la Campaign for Tobacco-Free Kids, une organisation qui lutte pour la réduction de la consommation de tabac. Pour l’Américain, il est «impératif» pour les réseaux sociaux de «veiller à ce que les restrictions soient strictement appliquées».