Bis repetita. Le mouvement pro-démocratie reprend ses protestations sur le territoire hongkongais une semaine après une large victoire lors d'élections locales. Ce 2 décembre, une nouvelle grève générale est ainsi prévue.
Ces formes de contestations, très suivies par les manifestants depuis le début du mouvement en juin 2019, paralysent l'activité économique d'Hong Kong. Organisés, les grévistent ciblent souvent des pans très précis de l'économie pour faire pression sur la Chine et l'exécutif pro-Pékin du territoire. Exemple parmi d'autres : début novembre, les protestataires ont organisé des événements pour perturber la tenue du «jour des célibataires», fête populaire générant plusieurs milliards d'euros chaque année.
Pour l'instant, cela n'a pas suffit à obtenir une réponse favorable à leurs revendications : plus de démocratie, la fin de l'ingérence chinoise dans la vie politique, une enquête indépendante sur les violences policières et le départ de Carrie Lam, actuelle cheffe du gouvernement.
Sur ce dernier point, l'intéressée a clairement fait comprendre qu'elle ne comptait pas démissionner. En voyage officiel en Thaïlande, celle qui a pris ses fonctions en juillet 2017 a ainsi expliqué être «persuadée que Hong Kong peut rebondir comme elle l'a toujours fait». La volonté de ne pas faire évoluer les lois semble donc inchangée, malgré la très nette défaite électorale subie par l'exécutif.
C'est d'ailleurs face à ce silence que les manifestants ont décidé de reprendre leur lutte, après une semaine de calme environ. Le 1er décembre, des gaz lacrymogènes ont été tirés par les forces de l'ordre, une première depuis le scrutin. Les observateurs craignent donc une nouvelle flambée des violences, malgré l'objectif affiché par les organisateurs d'un mouvement modéré.