Un mystérieux animal à mi-chemin entre le chien et le loup retrouvé congelé en Sibérie en 2018 n'en finit plus d'intriguer tous les chercheurs qui se sont penchés sur lui, tant il relance les débats sur l'évolution des canidés.
Comme le rapporte cette semaine le Siberian Times, les chercheurs du Centre de Paléogénétique suédois, qui ont pris en charge le cadavre de l'animal pour le dater au radiocarbone, ont d'abord pu déterminer que le spécimen date de 18.000 ans, ce qui en ferait le plus vieux «chien» jamais découvert à ce jour.
Mais le plus fascinant dans l'histoire est que ce centre scientifique suédois, qui dispose de la plus grande banque d'ADN d'Europe de toutes les races canines du monde, n'a trouvé aucun ADN concordant à ce chiot qui était âgé de 2 mois environ à sa mort.
Le chien le plus vieux du monde ou le premier loup en phase d'évolution vers le chien
Autrement dit, aucun des examens comparatifs réalisés n’a jusqu'ici permis d’identifier de quelle race «Dogor», c'est son nom, est issu.
Un consensus le concernant existe néanmoins : l’époque à laquelle il a vécu apparaît comme une date charnière dans l’évolution des loups et des chiens.
Amazingly preserved puppy with whiskers, eyelashes, hair and velvety nose intact puzzle scientists. DNA tests on the 18,000-year-old Siberian canine cannot define if it's a wolf or a dog https://t.co/MNSInirNui pic.twitter.com/F1bGjGiWQq
— The Siberian Times (@siberian_times) November 25, 2019
«Dogor» pourrait ainsi être le chien le plus vieux du monde ou le premier loup en phase d'évolution vers le chien.
«Ce spécimen se situe juste au moment de la divergence. Il pourrait donc s'agir d'un loup moderne très précoce, d'un chien très précoce ou d'un loup», analyse Love Dalén, professeur de génétique évolutionnaire, cité par le site Bored Panda.
An ancient puppy has been found frozen in ice after thousands of years.
Nicknamed 'Dogor', it's believed the ice age creature is 18,000 years old - and scientists are still unsure whether it's more dog or wolf. pic.twitter.com/XUPQrN7iI0— Channel 5 News (@5_News) November 28, 2019
«Pour le savoir, il nous faut des échantillons anciens, car la population à partir de laquelle ils ont été domestiqués ne semble plus présente», ajoute-t-il plein d'espoir.