Une expérience qu'il n'est pas près d'oublier. Six ans après avoir été avalé par un hippopotame à trois reprises, sur le fleuve d'Afrique australe Zambèze, à proximité des chutes Victoria, un guide touristique a décidé de raconter cette épreuve traumatisante.
En mais 2013, Paul Templer avait sauté dans l'eau pour secourir son assistant, tombé de son kayak alors qu’il faisait découvrir les paysages de la région à des touristes. Une fois dans le fleuve, il s’était alors retrouvé nez à nez avec un hippopotame, bien déterminé à ne pas le laisser partir vivant.
«J'étais avec trois guides et des touristes lorsque nous avons croisé un groupe d’hippopotames dans l'eau. Ils n'étaient pas trop proches, je croyais être sécurité. Mais tout à coup, j'ai entendu un énorme bruit sourd et j'ai vu qu'un hippopotame avait heurté l'un des autres canoës.», a déclaré le guide à LADbible.
«Vais-je saigner jusqu’à ma mort ou me noyer ?»
«J’ai vite demandé à mon collègue d'emmener tout le monde en lieu sûr près des rochers. Ensuite, je suis parti à la recherche de l'autre guide.» Mais la situation n’est pas allée en s’arrangeant. «J’ai vu l’hippopotame se diriger vers moi sous l’eau. Soudain, tout est devenu sombre et silencieux et il m’a fallu quelques secondes pour me rendre compte de ce qui m’arrivait», a ajouté l’homme qui s'est littéralement retrouvé avalé par l'animal jusqu’au niveau de la taille.
L’animal a fini par le relâcher avant de l’attraper cette fois-ci par le pied. «Il a vraiment commencé à m’attaquer. C’est un peu comme si un chien jouait avec une poupée de chiffon». Le guide a réussi à se dégager de l'emprise de l’hippopotame qui a desserré ses mâchoires, puis a tenté de prendre la fuite tout en essayant désespérant de ne pas se noyer.
38 morsures sur le corps et un bras amputé
Mais le mammifère l’a rattrapé une troisième fois par le torse. «Mon sang a commencé à se mélanger à l’eau. Je me souviens m’être demandé : ‘vais-je saigner jusqu’à ma mort ou me noyer’ ?», a-t-il raconté. Après s'être miraculeusement sorti de la gueule de l'animal, le rescapé était enfin sorti d’affaire, mais avec tout de même un de ses poumons visibles et un bras complétement écrasé.
Transporté en urgence à l’hôpital, il présentait pas moins de 38 morsures sur le corps. Les chirurgiens craignaient de devoir lui amputer ses deux bras et l'une de ses jambes. Il ne perdra finalement que son bras gauche. Son rétablissement a été lent et douloureux, à la fois physiquement et mentalement, car Paul Templer a dû également surmonter la mort de son collègue qui n’a pas survécu.
Aujourd’hui, il tente de se reconstruire en donnant des conférences, inspirées de son passé pour inspirer et encourager les gens. Il a également écrit un livre, intitulé «Ce qu'il reste de moi».