Un sinistre spectacle. Une rivière nichée à la frontière entre les deux Corées a subitement viré au rouge après avoir été victime d'une importante pollution suscitée par le versement de dizaines de milliers de litres de sang de porcs.
En cause, l'abattage d'au moins 47.000 cochons tués par la Corée du Sud pour enrayer la propagation d'épidémie de grippe porcine africaine (ou «Ebola des cochons») qui ravage l'Asie. De fortes intempéries survenues dans la foulée ont fini par faire déborder un bassin dans lequel avait été versé le sang des animaux, conférant au cours d'eau, situé à proximité, des allures macabres. Les autorités sud-coréennes ont tenu à rassurer les populations locales et expliqué que l'ensemble des porcs avaient été désinfectés.
Présente dans plusieurs pays asiatiques comme la Chine, la grippe porcine africaine, apparue sur le continent en 2018 mais pour la première fois en Corée du Sud en septembre dernier, est extrêmement contagieuse et mortelle à 90%.
Considérée par certains vétérinaires comme la plus grande épidémie animale jamais vue de la planète, elle affecte non seulement les porcs mais aussi les sangliers et des phacochères. On estime que, d'ici à la fin de l'année, un quart de la totalité des cochons de la planète pourrait en être victime.