Au Kenya, une collégienne de 14 ans s'est suicidée après des moqueries de son professeur au sujet de ses règles, en classe.
La mère de la jeune fille a déclaré que sa fille avait été retrouvée morte vendredi dernier après avoir eu ses règles et tâché ses vêtements pendant un cours. Son professeur l'aurait qualifiée de «sale» et l'aurait expulsée de sa classe à Kabiangek, à l'ouest de Nairobi rapporte The Guardian.
C'était la première fois que l'adolescente avait ses règles, a souligné sa mère. Elle ne disposait donc pas de serviettes hygiéniques.
En 2017, une loi a été mise en place au Kenya, afin d'obliger le gouvernement a distribuer des protections hygiéniques gratuitement à toutes les écolières.
A la suite de ce drame, une mauvaise application de la loi est pointée du doigt et fait l'objet d'une enquête parlementaire.
manifestation devant l'école
Plusieurs femmes parlementaires ont «assiégé» le ministère de l'Education nationale pour protester, mercredi 11 septembre. Des parents d'élèves ont, eux, manifesté devant l'école de Kagianbek, selon des médias locaux. Ils dénoncent l'attitude de l'enseignant ainsi que l'inaction prétendue des autorités, rapporte The Guardian. Une enquête a été ouverte.
En Afrique subsaharienne, l'accès aux protections hygiéniques est un problème. Cela incite de nombreuses jeunes filles à éviter l'école pendant leurs règles, souligne le quotidien britannique anglais. Selon un rapport de 2014 de l'Unesco, une fille sur dix ne se rend pas en cours pendant ses menstruations, ce qui signifie qu'elles manquent 20% de leur scolarité chaque année.