Progrès scientifique ou controverse éthique ? Peut-être un peu des deux. Pour la première fois, des mini cerveaux créés en laboratoire ont montré une activité électrique proche de celle d'un cerveau humain.
D'un côté, cela pourrait évidemment représenter une avancée conséquente pour la recherche sur les maladies neurologiques complexes. D'un autre, les scientifiques pensent que ces petits cerveaux, similaires à ceux de bébés prématurés, ne sont pas conscients. Sans toutefois pouvoir le prouver.
Il s'agit d'organoïdes, c'est à dire des structures cellulaires modélisant un organe pour permettre aux chercheurs de l'étudier. Ils sont créés in vitro, à partir de cellules-souches.
Dans leur article publié dans la revue Cell Press, les biologistes expliquent que cette avancée a été rendue possible grâce à l’amélioration de la procédure et de l’environnement de culture des cellules-souches. Les chercheurs ont également laissé davantage de temps aux neurones pour se développer.
Des premières oscillations au bout de deux mois
Les organoïdes ont généré leurs premières oscillations au bout de deux mois. Au départ rares et toujours sur la même fréquence, les signaux se sont ensuite fait plus réguliers et variés.
Il pourrait être intéressant de développer des organoïdes semblables à partir des cellules souches de personnes avec autisme ou souffrant de troubles neurologiques tels que l'épilepsie. Ainsi modélisées, ces conditions seraient plus facile à étudier et à comprendre.