Des chercheurs ont étudié le cerveau de personnes radicalisées afin d’analyser leur volonté de se battre et de mourir pour leurs idéologies religieuses.
Organisé par Artis International et publié dans la revue Royal Society Open Science, ce rapport est le résultat d’un long processus de recherches qui a duré plusieurs années. Pour mener cette étude, les chercheurs ont recruté des jihadistes affiliés à Al-Qaïda et Lashkar-e-Taiba.
«On a découvert que la volonté de se sacrifier pour des valeurs sacrées sont véritablement enracinés dans le cerveau», a expliqué l’anthropologue Scott Atran à Newsweek.
Le contrôle cognitif affaibli
«Les personnes qui rejoignent ces groupes sont principalement des jeunes en transition, étudiants, immigrés, entre deux emplois, cherchant une sens à la vie et une place dans le monde au sein d'une nouvelle famille», a-t-il ajouté.
Lors des IRM, les participants ont été interrogés sur leur volonté de se battre et de mourir pour des valeurs sacrées, et sur d’autres valeurs qui ne l’étaient pas pour eux.
A l’issue de cette expérience, les résultats ont montré que lorsqu'ils sont confrontés à leurs convictions religieuses, l’activité dans la zone du cerveau reliée au contrôle cognitif - la capacité à réagir à des stimuli de manière adaptée - et au raisonnement - qui participe au calcul des coûts et des conséquences d’un acte -, est plus faible.
Les chercheurs ont également constaté que lorsque leurs camarades étaient moins disposés à se battre et à mourir, la volonté de chacun a chuté.