Le corps de Simon Gautier, le randonneur français disparu le 9 août au sud de Naples, et retrouvé neuf jours plus tard, devrait être rapatrié «avant la fin de cette semaine», a indiqué jeudi 22 août un porte-parole des carabiniers.
«La procédure de rapatriement est en cours», a précisé cette même source à l'AFP.
Disparu en pleine randonnée, Simon Gautier, 27 ans a été retrouvé mort dimanche 18 août dans un profond ravin, après de longues opérations de recherches sur la côte très accidentée du Cilento.
Une Mort rapide
Selon l'autopsie dont les résultats préliminaires ont été communiqués à l'AFP par le procureur Antonio Ricci, le jeune étudiant serait mort d'une hémorragie, quelques minutes seulement après avoir appelé les secours, vers 9H00 du matin.
«Il souffrait de fractures ouvertes, et la mort a été probablement rapide suite à un très grave choc hémorragique», a précisé le procureur de la localité de Vallo della Lucania, proche du lieu où le corps a été retrouvé.
Dans sa chute, le jeune Simon a subi des fractures aux deux jambes «avec déplacement des membres et de graves coupures». Il a apparemment eu l'artère de la jambe gauche sectionnée, selon les deux experts qui l'ont examiné, l'un nommé par le procureur Ricci et un autre désigné par le père du jeune homme.
La justice italienne a ouvert depuis plusieurs jours une enquête pour «homicide involontaire» pour déterminer s'il y a eu des retards dans les secours apportés au touriste français.
Le procureur Ricci veut comprendre «si les opérations de secours auraient dû être plus rapides», a-t-il expliqué à l'AFP. «Nous vérifions le rôle de tous ceux qui se sont activés dans les opérations de recherche pour voir s'il n'y a pas des problèmes structurels dans le système et s'il y a eu des responsabilités individuelles», a-t-il ajouté.
Simon Gautier, 27 ans, vivait à Rome où il préparait une thèse en histoire de l'art.
Il était parti dans l'après-midi du jeudi 8 août de la gare de Policastro Bussentino et comptait remonter en solitaire cette côte où alternent plages et falaises, jusqu'à Naples, 200 km plus au nord. Il aurait passé la nuit sur une plage avant de repartir le vendredi matin à flanc de falaise, dans la zone sauvage des «Infreschi», où de nombreuses plages ne sont accessibles que par bateau.
A 200 ou 300 mètres au-dessus de la mer, il s'écarte du chemin balisé, tombant dans un ravin en glissant sur plusieurs mètres. Dans son appel de détresse enregistré, on l'entend dire qu'il a «perdu le petit chemin» à une opératrice qui le rappelle ensuite sans succès.