La ville d’Uruapan, dans l’Etat mexicain du Michoacan, a été le théâtre d’un nouveau règlement de compte sordide entre cartels de la drogue.
Ce jeudi, les autorités ont découvert 19 cadavres mutilés. Neuf corps, à moitié nus, avaient été suspendus d’un pont de la ville tandis que dix autres ont été retrouvés, démembrés et criblés de balles, en deux autres lieux distincts.
Le massacre revendiqué
Le cartel de Jalisco Nouvelle Génération, réputé pour son ultra-violence et considéré comme l’un des plus puissants, a revendiqué ce bain de sang, au moyen d’une bannière laissée à côtés des cadavres.
«Il y a un affrontement entre bandes qui se disputent le territoire pour contrôler les activités liées à la production, la distribution et la consommation de drogue», a expliqué Adrian Lopez Solis, le procureur général de l’Etat, soulignant que des troupes étaient mobilisées pour enquêter sur ces crimes.
D’après le chercheur Falko Ernst, interrogé par le Guardian, outre la guerre pour le contrôle de la drogue, ce massacre pourrait également être provoqué par la lutte que se mènent les cartels pour prendre le contrôle de la production d’avocat, industrie qui génère des milliards de dollars de revenus.
Trois cartels s’affrontent dans la ville d’Uruapan, celui de Jalisco Nouvelle génération, le cartel des Chevaliers du Temple et le cartel de la Nueva Familia Michoacana.