Un homme est décédé lundi après avoir nagé dans un parc aquatique du comté de Cumberland (Caroline du Nord), le 12 juillet, aux Etats-Unis. La raison ? Une infection provoquée par la Naegleria fowleri, nom savant d'un organisme unicellulaire connu sous le nom d'«amibe cérébrale» ou «amibe mangeuse de cerveau».
Âgé de 59 ans, Eddie Grey a succombé à cette rare infection - appelée méningo-encéphalite amibienne primaire - par laquelle il a été frappé le 12 juillet dernier dans le parc aquatique de Fantasy Lake, a annoncé le département de la Santé et des services sociaux de l'Etat de Caroline du Nord. Selon le New York Times, 145 personnes ont été infectées par l'amibe cérébrale de 1962 à 2018. Parmi elles, seules quatre ont échappé à la mort. La majorité des cas ont été répertoriés en Floride et au Texas.
Une infection mortelle par le nez
Selon le département de la santé de Caroline du Nord, l'amibe Naegleria fowleri «ne provoque pas de maladie en cas d'ingestion, mais peut être fatale si elle est absorbée par le nez, comme cela peut être le cas lors de plongées, de ski nautique ou d'autres activités nautiques». Les centres américains de contrôle et de prévention des maladies ont indiqué que la plupart des personnes touchées sont des enfants et des adolescents, et que plus des trois quarts d'entre eux sont des hommes.
«Tenez votre nez fermé, utilisez des pince-nez»
Après avoir pénétré dans le corps par le nez, l'espèce Naegleria fowleri peut migrer vers le cerveau via le nerf olfactif et commencer à détruire les tissus cérébraux. «Tenez votre nez fermé, utilisez des pince-nez ou gardez la tête hors de l'eau lorsque vous participez à des activités d'eau douce», a ainsi déclaré le ministère de la Santé dans un communiqué.
Il a aussi été recommandé aux Américains d'éviter les activités aquatiques lorsque les niveaux d'eau sont bas et les températures de l'eau élevées, et d'éviter de soulever des sédiments dans des masses d'eau douce peu profondes. Il s'agit en somme des seuls moyens de minimiser les risques puisque le ministère a précisé qu '«il n'y (avait) aucun moyen d'éliminer cette amibe des lacs d'eau douce».