Tensions avec les Etats-Unis : l’Iran semble vouloir calmer le jeu

Alors que la tension entre les Etats-Unis et l’Iran a atteint des sommets ces derniers jours, le président Hassan Rohani a profité d’un entretien téléphonique, mardi avec Emmanuel Macron, pour jouer l’apaisement.

Il a en effet assuré que son pays «n’a aucun intérêt à faire croître les tensions dans la région et ne cherche la guerre avec aucun pays, Etats-Unis y compris», a affirmé l’agence officielle Irna.

Le président iranien en a cependant profité pour rappeler à son homologue français que Téhéran était extrêmement déçu de l’inaction des pays européens concernant l’accord sur le nucléaire de 2015, clairement menacé depuis que les Etats-Unis en sont sortis il y a un an. Si les intérêts économiques de l’Iran ne sont pas assurés, il réduira les engagements auxquels il a souscrit (limitation d’enrichissement d’uranium, arrêt du projet de construction d’un réacteur à eau lourde…).

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Emmanuel macron va parler à donald trump

Si les paroles du président iranien permettent de croire que son pays se laisse du temps avant de franchir une nouvelle marche dans le conflit actuel, le message reste malgré tout très clair, alors que Brian Hook, émissaire américain en charge du «dossier» Iran, est à Paris jeudi pour des discussions avec la diplomatie française.

De son côté, Emmanuel Macron a promis à Hassan Rohani qu’il s’entretiendrait en privé avec Donald Trump lors du G20 (qui se tient la semaine prochaine au Japon), à propos de la question iranienne.

les échanges diplomatiques n'existent plus entre washington et téhéran

Etats-Unis et Iran ne cessent de s’affronter depuis un an au sujet des sanctions prises par le premier dans le but d’isoler le second - qu’il estime responsable du désordre au Moyen-Orient - du reste de la communauté internationale.

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Mardi, l’Iran a indiqué avoir «fermé de façon permanente la voie de la diplomatie» avec son adversaire. Une mesure jugée «insultante», par Donald Trump. Le tout alors qu’un drone américain a été abattu jeudi dernier par l’armée iranienne pour avoir violé son espace aérien, ce que réfute Washington.