La scène avait fait rire beaucoup d'observateurs. À quelques secondes d'annoncer sa candidature pour l'élection présidentielle américaine de 2016, Donald Trump était descendu des escaliers mécaniques de la Trump Tower, à New York, le 16 juin 2015.
Annoncé par sa fille Ivanka, et précédé par sa femme Melania, celui qui n'était alors qu'un homme d'affaires n'hésite pas à faire des saluts à la foule et des pouces vers le haut, l'attirail indispensable à un candidat politique en campagne. Derrière lui, les haut-parleurs diffusent la chanson de Neil Young, Rockin' In The Free World.
Cette image sera reprise dans tous les médias, alors que la campagne pour la primaire républicaine débutait. Sur beaucoup de médias, les moqueries sont de mise. Une présentatrice parle même de «carnaval», quand d'autres préfèrent penser que cette candidature n'est qu'une vaste blague. Personne ne croyait, à ce moment précis, qu'il avait ses chances.
La scène a même été reprise quelques semaines plus tard dans un épisode des Simpson (et non prédit plusieurs années auparavant, comme le voulait la légende). Homer Simpson se retrouvait par hasard derrière le candidat dans l'escalier, en admiration pour sa coupe de cheveux.
Pour sa réélection, quatre ans plus tard, pas question de reproduire la scène. Cette fois, il ira à Orlando, en Floride, pour annoncer sa candidature. Le choix de l'État n'est pas anodin. Trump y passe beaucoup de temps en raison de sa résidence sur place, et des golfs qui s'y trouvent. De plus, il s'agit d'un «swing-state», un État qui n'est historiquement ni vraiment républicain, ni vraiment démocrate, et qui pourrait faire basculer l'élection d'un côté comme de l'autre. Et cette fois, personne ne moquera ses chances de réussite.