Lors d'une rencontre avec la communauté philippine de Tokyo, Rodrigo Duterte a fait polémique en sous-entendant que l'homosexualité était une maladie.
Très remonté contre le sénateur Antonio Trillanes, l'un des plus importantes figures de l'opposition, le président philippin a évoqué la prétendue homosexualité de son détracteur : «Trillanes et moi sommes pareils. Mais je me suis soigné», a-t-il déclaré.
Puis d'expliquer qu'il était «redevenu un homme» après avoir rencontré son épouse. «Donc les belles femmes m'ont soigné», a-t-il conclu.
Des propos qui ont révolté Bahaghari, une association de défense des droits des homosexuels et des transgenres : «C'est symptomatique d'une maladie grave, celle de l'ignorance, des préjugés et de la haine. Ces déclarations, comme ces propos pervers et insultants pour les femmes ne peuvent être pris à la légère ou considérés simplement comme des blagues», a expliqué l'association dans un communiqué.
Une personnalité controversée
Rodrigo Duterte n'en est pas à sa première sortie polémique. En mars dernier, lors d'un évènement mettant les femmes à l'honneur, il a ainsi déclaré : «Vous critiquez chaque phrase ou mot que je dis», avant de qualifier les femmes de «sal****» et de «folles» qui le «privaient de [sa] liberté d'expression».
Quelques mois plus tôt, il ordonnait aux soldats philippins de «tirer dans le vagin» des femmes rebelles.
S'il s'était dit favorable à la légalisation du mariage entre deux personnes du même sexe lors de la campagne présidentielle de 2016, le président philippin a ensuite changé radicalement de discours en s'y opposant finalement.