Un sondage qui ne va pas rassurer les partisans de l'Union Européenne. Selon un sondage réalisé par Yougov, plus de la moitié des Européens pensent que l'organisation pourrait disparaître dans les 10 à 20 prochaines années.
C'est en Slovaquie et en France que les habitants sont les plus pessimistes, avec respectivement 66% et 58% des sondés qui imaginent un effondrement de l'Union. En tout, 14 pays représentant 80% des sièges du Parlement, ont été interrogés et dans 11 d'entre-eux, les citoyens pensent que cette disparition est une «possibilité réaliste». Il n'y a qu'en Italie, en Allemagne et au Pays-Bas que la majorité n'y croit pas.
Un sondage qui corrobore ceux annonçant une nouvelle percée des partis extrémistes et populistes lors des élections européennes le 26 mai. D'autant plus que le sentiment de fragilité de l'Union est le plus important chez ceux prévoyant de voter pour ces partis, ainsi que chez les abstentionnistes.
La peur de perdre des avantages
Cependant selon le sondage, 92% des votants estiment qu'ils perdraient des avantages en cas d'effondrement de l'organisation. Parmi les préoccupations : le commerce, les voyages et le travail. «Le défi pour les pro-européens est d’utiliser cette peur de perdre pour mobiliser leur majorité silencieuse et de s’assurer que ce ne seront pas seulement les partis anti-système qui auront leur mot à dire le 26 mai», a confié au Guardian Mark Leonard, directeur de l'European Council on Foreign Relations. Mais au vu des récentes estimations, plaçant l'abstention à plus de 50%, l'on ne peut pas dire que cela soit, pour le moment, une franche réussite.