Début de l'anniversaire de l'Otan à Washington. L'alliance se réunit les 3 et 4 avril aux États-Unis pour fêter ses 70 ans. Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, est reçu par Donald Trump la veille du sommet réunissant tous les ministres des Affaires étrangères des pays membres. Une rencontre qui s'annonce glacée, tant le président américain est critique envers le fonctionnement de l'Otan.
L'une des principales critiques adressée par Donald Trump est le faible engagement financier des membres, en particulier les Européens. En effet, l'objectif fixé par un accord de 2014 stipule que les pays doivent verser 2% de leur PIB à l'Otan. Une mesure qui n'est pas respectée partout, y compris par des pays comme l'Allemagne.
En 2018, les États-Unis versaient 1 013 milliards de dollars à l'Alliance, contre 62 milliards pour le Royaume-Uni, 52 milliards pour la France et 51 milliards pour l'Allemagne qui complète le quatuor des plus dépensiers. Ce déséquilibre avait d'ailleurs été l'enjeu d'une réunion de l'Otan particulièrement chaotique à l'été 2018.
Afin de calmer les attentes de Donald Trump, et faire en sorte que les débats ne soient pas uniquement centrés sur cette question, Jens Stoltengberg a lui aussi haussé le ton le 1er avril en affirmant qu'il «attend de l'Allemagne qu'elle respecte l'engagement pris avec tous les autres alliés de l'Otan».
La Russie dans le viseur
Car l'anniversaire n'est pas la seule raison pour laquelle l'Otan se réunit pendant deux jours à Washington. Les agissements de la Russie en Crimée, région de l'Ukraine annexée en 2014, seront particulièrement étudiés. Le calendrier géopolitique fait donc que l'alliance, créée le 4 avril 1949 pour lutter contre l'influence russe en Europe, s'attelle toujours à tenter de museler les menaces provenant de ce pays, donnant un air de guerre froide au sommet.