A l'ouverture de son procès, l'Américain Jason Dalton, chauffeur Uber de profession, a été condamné mardi 5 février à la prison à perpétuité pour avoir tué successivement six personnes en une journée, en 2016. Entre chaque meurtre, l'homme prenait des clients pour effectuer des courses, comme si de rien n'était.
Les faits s'étaient passés à Kalamazoo le 20 février 2016. Ce jour-là, Jason Dalton, qui choisissait ses victimes au hasard, s'était d'abord attaqué vers 18h à une femme, grièvement blessée sur le parking d'un lotissement. A 22 heures, il tirait sur un concessionnaire automobile. A peine quinze minutes plus tard, quatre femmes faisaient les frais de sa folie meurtrière, toutes abattues sur le parking d'un restaurant.
Lors de son parcours mortiphère, l'un de ses clients avait décelé chez lui un comportement instable et prévenu sa petite amie, qui avait lancé l'alerte l'alerte sur les réseaux sociaux. «Attention à tous. Ce chauffeur nommé Jason est un danger», avertissait-elle dans un premier post sur les réseaux sociaux avant de lancer : «Soyez prudents ! Nous avons téléphoné au 911 mais bizarrement, ils n’ont pas semblé concernés… Je suis juste contente que personne n’ait encore été blessé. J’espère que ce type sera arrêté ou hospitalisé si c’est un problème psychologique qui le met dans cet état».
Face à la justice américaine, Jason Dalton a justifié ses actes par la présence en lui d'un «démon» dès lors qu'il avait ouvert l'application Uber le jour des 6 meurtres. Il a souhaité porter plainte contre l'application pour chauffeurs, qu'il tient pour responsable de ses actes.
Aucune explication
«Qu’est-ce qui vous donne le droit de détruire non seulement ma famille, mais aussi la vôtre, et celle de toutes les autres familles innocentes ?», a-t-elle encore demandé à Jason Dalton, resté impassible, enfoncé dans sa chaise.
Jason Dalton a tué une mère de famille de 25 ans qui protégeait un groupe d’enfants, puis un père et son fils dans un concessionnaire automobile et ensuite quatre personnes âgées sur le parking d’un restaurant.
Marié et père de deux enfants, il n’a publiquement donné aucune explication pour son geste. Selon la presse américaine, il aurait affirmé à la police que l’application Uber avait pris le contrôle de son « esprit et (de son) corps » en lui disant où se rendre pour tirer sur des passants.