Une menace à peine voilée. Lors d'un entretien accordé à la chaîne américaine CBS, le président américain Donald Trump a répondu à une question sur une éventuelle intervention armée des États-Unis au Venezuela en affirmant que c'était «une option».
Dans le même entretien, il explique avoir refusé une rencontre avec son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro, il y a plusieurs mois car «il s'est passé beaucoup de choses horribles» dans le pays sud-américain. Washington ne cache d'ailleurs pas son soutien au président autoproclamé Juan Gaido, et ces déclarations mettent un peu plus la pression sur Nicolas Maduro.
Mais les États-Unis ne sont pas les seuls à ressérer l'étau autour de l'homme au pouvoir depuis 2013. Six pays d'Europe (La France, l'Allemagne, l'Espagne, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni) lui avaient posé un ultimatum se terminant ce dimanche, demandant de nouvelles élections présidentielles. Ce à quoi Nicolas Maduro a répondu qu'il n'organiserait que des législatives anticipées. Sachant que le parlement est la seule entitée politique où l'opposition est en place, Paris a qualifié de «farce» la réponse du président en place.
«L’ultimatum se termine ce (dimanche) soir, a déclaré la ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau. Si, d’ici ce soir, M. Maduro ne s’engage pas à organiser des élections présidentielles, nous considérerons que M. Guaido est légitime pour les organiser à sa place et nous le considérerons comme le président par intérim jusqu’à des élections légitimes».