Libre et heureuse. La Saoudienne Rahaf Mohammed al-Qunun, âgée de 18 ans, ancienne esclave de sa famille et menacée de mort par celle-ci, a livré un témoignage poignant depuis le Canada où elle s’est exilée.
«J'ai déjà été enfermée pendant six mois parce que je m'étais coupé les cheveux», a-t-elle déclaré sur la chaîne de télé CBC, racontant avoir régulièrement subi «la violence corporelle» de son frère et de sa mère. «Nous, les femmes saoudiennes, nous sommes traitées comme des esclaves», a dit la jeune femme de 18 ans avant d’ajouter, la voix chargée d’émotion : «Beaucoup de gens me détestent, qu'ils soient de ma famille ou d'Arabie saoudite en général». Depuis son arrivée au Canada, elle dit avoir reçu une lettre de sa famille qui lui a annoncé notamment qu'elle la reniait.
Susan Ormiston spoke to Rahaf Mohammed, the Saudi teen who fled her allegedly abusive family, about the next chapter of her life in Canada and her newfound freedom. https://t.co/s3ztclE4io pic.twitter.com/S1kPOrN9B8
— CBC News: The National (@CBCTheNational) 15 janvier 2019
Rahaf Mohammed al-Qunun était en vacances à Bangkok avec une partie de sa famille quand elle avait fugué en raison des sévices infligés par des proches. Elle s’était réfugiée dans un hôtel de la capitale thaïlandaise et médiatisé son cas par l’intermédiaire de son compte Twitter. «Ma plus grande peur était que si (mes parents) me retrouvaient, j'allais disparaître», a-t-elle confié. La Saoudienne avait alors suscité une vague de soutiens aux quatre coins de la planète, les messages comprenant le hashtag #saverahaf se multipliant sur le site de micro-blogging.
She is fine .#saverahaf #فتاه_تايلاند pic.twitter.com/J87WYv5TPU
— Nourah (@nourahfa313) 7 janvier 2019
Alors que l’Australie était un temps pressentie pour l’accueillir, c’est finalement au Canada que Rahaf Mohammed al-Qunun a trouvé refuge, où elle est à présent prise en charge par une ONG. Elle souhaite désormais apprendre l’anglais et trouver un emploi.