Le Pentagone a annoncé dimanche la signature de l'ordre de retrait des troupes américaines de Syrie, que le président Donald Trump veut «lent et extrêmement coordonné» avec la Turquie.
Une telle stratégie vise à éviter un vide du pouvoir dans les régions contrôlées par les rebelles kurdes qui pourrait bénéficier au régime de Bachar al-Assad.
«Le décret pour la Syrie a été signé», a déclaré un porte-parole du Pentagone sans fournir davantage de détails. M. Trump a ordonné mercredi le départ dès que possible des quelque 2.000 militaires américains stationnés dans le nord-est de la Syrie où ils luttent contre les jihadistes aux côtés des Force démocratiques syriennes (FDS), une coalition de milices arabo-kurdes.
Le président, opposant de longue date à la présence américaine dans un conflit jugé coûteux, a estimé que les troupes américaines n'étaient plus utiles car le groupe Etat islamique (EI) était «en grande partie vaincu».
Mais ce départ va laisser la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) sans soutien militaire alors que la Turquie menace de l'attaquer, considérant les combattants kurdes comme des terroristes.
Sur Twitter, M. Trump a souligné avoir eu «une conversation téléphonique longue et productive» avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux responsables ont évoqué «l'EI, notre engagement mutuel en Syrie et le retrait lent et extrêmement coordonné des troupes américaines de la région» ainsi que des relations commerciales «considérablement accrues».
M. Erdogan a confirmé la conversation sur son compte Twitter, affirmant qu'ils s'étaient «mis d'accord sur une coordination renforcée sur de nombreux sujets dont les relations commerciales et la situation en Syrie»
Soumises à de fortes tensions notamment en raison du soutien américain aux Kurdes, les relations entre Ankara et Washington --deux alliés au sein de l'Otan-- se sont nettement détendues depuis la libération en octobre d'un pasteur américain détenu pendant un an et demi